Reconnaissance faciale dans le football : le FC Metz rappelé à l’ordre
Le club FC Metz, qui voulait se servir de la reconnaissance faciale dans le football pour réguler les entrées dans son stade, vient de recevoir un avertissement de la CNIL. En effet, ce 18 février, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés a rappelé à ce club que l’usage de ce procédé pour interdire l’accès à un match était interdit. Même si on l’applique à des personnes jugées indésirables.
Un usage très sensible
De fait, aujourd’hui, cet avertissement lancé au FC Metz doit s’appliquer à tous les clubs de football. Ainsi qu’à l’ensemble des autres manifestions sportives. Et le fait que les organisateurs d’une rencontre aient prononcé des interdictions de stade ne doit rien y changer. A ce sujet, la Commission s’est montrée très claire. Même si ce club joue en Ligue 1. D’ailleurs, la CNIL a également prévenu le FC Metz que s’il persistait à vouloir sélectionner ainsi ses spectateurs, il s’exposerait à des sanctions. Par conséquent, ce rappel à l’ordre n’est absolument pas anodin. Pour preuve, lors de précédentes utilisations de la reconnaissance faciale dans le football, ce procédé a déjà entraîné des poursuites judiciaires. Notamment à Nice. Car cette technologie s’appuie sur des données biométriques. Donc, son usage est particulièrement sensible.
Une pratique illicite
Ainsi, comme le rappelle la CNIL, la reconnaissance faciale dans le football, ou pour accéder à toute manifestation sportive, repose forcément sur des caractéristiques physiques. Par conséquent, s’en servir à des fins de sélection commerciale est absolument illicite. De fait, il n’existe à ce jour aucune règle législative autorisant un tel procédé de clivage. Car cela constituerait une infraction à la loi Informatique et Libertés. Ainsi qu’au règlement préconisé par le RGPD. Par ailleurs, en l’absence de précisions du club FC Metz, sur un usage possible de la reconnaissance faciale contre le terrorisme, la CNIL a maintenu son interdiction. Cela, dans l’espace public. Car selon la Commission, un tel usage doit être très strictement encadré. Surtout, s’il risque de devenir ensuite une pratique acquise.
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