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Plus modernes, les radars tourelles enregistrent d'autres infractions que les excès de vitesse.

Radars tourelles : de nouveaux appareils incassables !

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Radars tourelles : des capacités plus étendues dernière génération de détecteurs d’infractions, installés depuis peu au bord des routes. Placés en hauteur, parfois à quatre mètres du sol, ils sont quasiment impossibles à vandaliser. Cette année, le Gouvernement a décidé d’en placer entre 200 et 400 sur le territoire, afin de les tester. En 2020, leur nombre devrait s’élever à 3.600 unités. Plus polyvalents que les anciens appareils, ils sont capables d’enregistrer beaucoup plus de délits que de simples excès de vitesse.

Une réponse technologique

Dotés d’un rayon d’action élargi, valable sur plusieurs centaines de mètres, ces radars tourelles peuvent enregistrer beaucoup plus d’infractions que leurs anciens confrères. Ainsi, ils repèrent les utilisations de téléphone au volant, les oublis de ceinture de sécurité, les feux rouges grillés, les distances de sécurité non respectées… Bref, rien ne leur échappe, et ils sont placés de façon à être inaccessibles. En plus, leurs capacités ont été nettement améliorées. D’ailleurs, ils peuvent surveiller jusqu’à 32 véhicules en même temps ! Evidemment, ils enregistrent aussi les vitesses trop élevées. Enfin, comble du raffinement, ils peuvent être activés ou pas, et donc servir simplement de leurres. Juste pour inciter les automobilistes à adopter une conduite plus prudente.

Un changement de stratégie

Le Gouvernement a inauguré de nouveaux radars, plus sophistiqués.

Actuellement, les premiers exemplaires de ces radars tourelles ont déjà été installés dans 13 départements. Par ailleurs, leur action est renforcée par près de 390 voitures de police banalisées, indétectables, qui embarquent aussi des radars. Récemment, en Gironde, les CRS ont aussi inauguré une autre façon de relever les infractions routières, avec des drones. A terme, l’ensemble de cette nouvelle stratégie sécuritaire a pour but de limiter le vandalisme exercé sur les anciens radars automatiques. En effet, cette pratique a explosé ces derniers mois, amplifiée par la limitation de vitesse à 80 km/heure. Ces détériorations coûtent très cher à l’État. Chaque année, environ dix millions d’euros sont dépensés en diverses réparations et en remplacements. Globalement, un radar fixe coûte entre 30.000 et 40.000 euros. Aujourd’hui, 2.500 exemplaires de ces anciens modèles sont installés dans l’Hexagone. Or, ils ont le défaut d’être aisément cassables ou incendiables.

Une riposte systématique

Clairement, la sécurité routière montre avec ces appareils de dernière génération qu’elle refuse de baisser les bras, face aux multiples dégradations commises sur les radars fixes. A ce jour, on estime qu’au moins 75 % de ces anciens radars ont été dégradés, voire détruits. Ce constat a été fait après la période la plus radicale du mouvement des Gilets jaunes, et la mise en place de la limitation à 80 km/heure. Désormais, en plaçant de nouveaux appareils très en hauteur, ou en les fixant sur du mobilier urbain, le Gouvernement a décidé de réagir. Les tests actuellement en cours, notamment sur l’A15, dans le Val-d’Oise, semblent donner satisfaction. De plus, ces radars tourelles relèvent d’autres infractions que les vitesses excessives. Face à ce déploiement de nouveaux moyens, les automobilistes vont être forcés d’adopter un comportement plus prudent.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.