Le projet de CyberScore, pour évaluer le sécurité numérique des sites Internet, va encore nécessiter divers aménagements.

Projet de CyberScore : des aménagements qui se précisent

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Sur la même base d’évaluation visuelle que le NutriScore, le projet de CyberScore est actuellement en train de se préciser. Ainsi, cette proposition de loi qui veut instaurer une cybersécurité plus fiable des plateformes numériques grand public est en train de s’affiner.

Mettre en place un barème visuel simple

Le projet de CyberScore, pour évaluer le sécurité numérique des sites Internet, va encore nécessiter divers aménagements.

Le projet de CyberScore, pour évaluer le sécurité numérique des sites Internet, va encore nécessiter divers aménagements.

Bientôt, grâce à un barème visuel simple, les internautes devraient pouvoir connaître rapidement le niveau de sécurité des sites sur lesquels ils souhaitent aller. Ainsi, tout comme avec le NutriScore qui utilise un code couleur, le public pourra continuer à « consommer » des sites ayant une mauvaise note. Cependant, cette fois, en toute connaissance de cause. Cela, grâce à une appréciation claire et synthétique de la fiabilité numérique de ces sites. Comme cela se pratique déjà couramment avec les produits alimentaires. Enfin, pour éviter d’éventuelles auto-évaluations, il faut s’attendre à des audits certifiés. Par exemple, ceux que valide l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information, l’ANSSI.

Projet de CyberScore : des critères encore à préciser

Dans un premier temps, les ministres du Numérique et de la Consommation auront certainement leur mot à dire sur les critères définitifs pour établir un CyberScore. Cependant, la CNIL se prononcera aussi à ce sujet. En priorité, ces critères devraient surtout concerner la sécurité des données et leur localisation. En effet, surtout depuis l’avènement du Cloud, la question du lieu d’hébergement des données apparaît comme hautement stratégique. Notamment pour des raisons juridiques, car les grands sites ouverts au grand public se trouvent souvent aux Etats-Unis.

Vers une application pratique en 2023

Par la suite, la durée d’un CyberScore sera probablement limitée. Ce qui permettra de renouveler souvent les audits sur les plateformes évaluées. Par ailleurs, les critères du futur CyberScore pourront aussi évoluer. Pour le moment, ce projet de loi a été adopté en première lecture au Sénat le 22 octobre 2020. De même qu’à l’Assemblée nationale, le 26 novembre 2021. Cependant, avant d’être mis en place, son cheminement législatif doit maintenant comporter de nouvelles étapes. D’abord, devant la chambre haute, pour une seconde lecture en Commission, puis face à la chambre basse. En théorie, ce texte initial mentionne une mise en place de ce dispositif pour le 1er octobre 2023. Ce qui permettra sans doute, dans l’intervalle, de peaufiner les évaluations prévues. Voire de réajuster des appréciations qui étaient auparavant peu flatteuses.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.