Dernièrement, la justice rennaise n’a pas validé le projet de construire deux poulaillers géants à Langoëlan. Une victoire pour les associations locales de défense de l’environnement qui s’y opposaient farouchement. Toutefois, les porteurs de ce projet et le préfet du Morbihan ont encore la possibilité de faire appel.
Un vice de procédure dénoncé
Après délibérations, le Tribunal administratif de Rennes a donné raison aux collectifs qui s’opposaient à ce projet. En annulant l’ancien arrêté préfectoral qui avait autorisé sa construction. Cependant, pour les promoteurs, la possibilité de faire appel de cette décision du Tribunal administratif de Rennes reste envisageable. Depuis plusieurs mois, dans cette commune, des associations de défense de l’environnement s’opposent au projet de construire deux poulaillers géants à Langoëlan. Chacun d’entre eux devant atteindre une superficie de 2.200 m². A terme, chacune de ses structures pourrait accueillir jusqu’à 120.000 volailles dites de chair. Sur place, habitués à lutter contre les fermes industrielles, les collectifs Bretagne Contre les Fermes-Usines et Eau et Rivières de Bretagne se sont fortement mobilisés. Notamment, en organisant plusieurs manifestations de contestation.
Des risques importants d’émissions d’ammoniac
Il y a quelques jours, le Tribunal administratif de Rennes a donc validé les arguments des associations qui contestent ce projet de deux poulaillers géants. Ainsi, à ce jour, le précédent arrêté préfectoral du 29 novembre 2019 est invalidé. Cela, pour le motif de « vice de procédure ». Pour justifier son refus, le Tribunal a notamment invoqué le fait que ce projet ne respectait pas « […] la biodiversité́ affectée par le projet ». Sur place, le site envisagé se trouve tout proche d’une zone qui appartient au réseau Natura 2000. Par ailleurs, ce même Tribunal a tenu compte des risques importants d’émissions d’ammoniac qu’un tel chantier pourrait impliquer.
Poulaillers géants à Langoëlan : des inexactitudes très pénalisantes
L’un des points les plus négatifs qui a pesé sur le rejet de ce projet par les juges a été l’inexactitude de l’étude d’impact fournie par l’exploitation agricole Earl De Kermaria. Ainsi, le Tribunal a relevé des « […] omissions et insuffisances […] » qui ont eu pour effet de « […] nuire à l’information complète de la population […] ».
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