Nouveau système pour alerter : plus fiable en cas de catastrophes
D’ici 2022, la France devrait lancer un nouveau système pour alerter sur les réseaux sociaux. Cela, pour que les populations puissent réagir à des situations d’urgence. Notamment, lors de l’arrivée d’une catastrophe naturelle, d’un attentat grave, ou encore d’un accident industriel.
Une amélioration plus que nécessaire
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, accompagné de Barbara Pompili, chargée de la Transition écologique, a annoncé cette future évolution à Rouen. Cela, le 24 septembre dernier. Une date anniversaire. Choisie à dessein pour rappeler un problème d’informations, survenu précisément lors de la catastrophe de Lubrizol, en 2019. Ainsi, un nouveau système pour alerter, plus modulable, destiné à prévenir les citoyens, devrait bientôt se mettre en place en France. Celui-ci sera réservé aux incidents majeurs. Baptisé Cell Broadcast, il concernera des informations permettant d’adopter la meilleure attitude possible face à des situations exceptionnelles. Ce dispositif remplacera donc l’application SAIP (Système d’Alerte et d’Information des Populations), datant de 2016. Car celle-ci a jadis montré de nombreuses carences. Comme des alertes lancées trop tard. Ou même totalement absentes. Alors que des événements majeurs se déroulaient (prise d’otages, etc.).
Un choix d’origine européenne
A l’origine, ce choix du Cell Broadcast ne vient pas du Gouvernement français. En fait, cette idée d’un nouveau système pour alerter a commencé à mûrir dès 2018. Suite à un accord entre le Parlement européen et le Conseil. Ensuite, alors que cette mise en place ne devait pas s’appliquer avant 2024, l’exécutif va l’avancer. Cela, par application de l’article 110 du Code des Communications Electroniques Européen. Ainsi, ce nouveau dispositif d’alerte du public, via les réseaux sociaux et des SMS, pourrait même commencer dès le 21 décembre 2020. Grâce à un réseau dédié, pour plus de fiabilité. Après validation du Parlement. Ce qui permettrait à la France de rattraper son retard par rapport à d’autres pays, déjà utilisateurs. Comme Israël, le Chili, le Japon, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas, le Sri Lanka ou les États-Unis.
Une évolution déjà validée
De fait, cette évolution semble réjouir Gérald Darmanin. Car elle devrait s’appliquer aux « […] catastrophes majeures, imminentes ou en cours. » Afin que les « […] alertes publiques soient transmises aux utilisateurs finaux concernés par les fournisseurs de services mobiles de communications interpersonnelles fondés sur la numérotation ». Maintenant, reste à savoir comment ce nouveau protocole prendra exactement effet.
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