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La confection de masques permet au Jura de participer à la reprise de la filière textile française

Confection de masques : le Jura participe à la reprise de la filière textile

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Confection de masques : un espoir pour un secteur jadis sinistré

 

Dans le Jura, à Lons-le-Saunier, la confection de masques en tissu a commencé à faire repartir l’industrie textile. Une activité sur laquelle personne n’aurait misé il y a seulement deux ans. C’est l’un des effets inattendus de la crise sanitaire. Aujourd’hui, dans ce chef-lieu de moins de 20.000 habitants, un nouvel atelier est né. A lui seul, il produit plus de 5.000 masques lavables par semaine.

 

Un sursaut inespéré

La confection de masques en tissu constitue un espoir économique pour le Jura.

La confection de masques en tissu constitue un espoir économique pour le Jura.

A l’origine de ce sursaut économique inespéré, on trouve la société coopérative Clus’ter Jura. Celle-ci est spécialisée dans la valorisation des ressources de la région. De fait, sur place, Clus’ter Jura avait identifié un besoin de sous-traitance artisanale de produits textiles. Ainsi est née l’idée de créer un atelier de confection de masques. Homologués aux normes AFNOR. Depuis, ce petit atelier parvient à en produire plus de 5.000 par semaine. Cela, grâce à son intégration au projet Résilience. Un groupement qui fédère et accompagne des PME dans la France entière. En plus, l’atelier de Lons-le-Saunier produit aussi des sacs et des pochettes en tissu. Afin de se diversifier. Pour le Jura, cette reprise d’activité est une façon de renouer avec son passé. De fait, entre les années 70 et 80, la concurrence étrangère avait malheureusement obligé la région à abandonner son rôle très actif dans le secteur textile.

Une reprise prometteuse

A Lons-le-Saunier, le nouveau besoin de confection de masques a permis de redonner un emploi à des chômeuses de longue durée. De même qu’à des personnes en situation de handicap. Ainsi, la forte demande sanitaire a permis d’acheter de nouvelles machines. Grâce aussi à l’impulsion donnée par le groupe coopératif. Par ailleurs, la ville de Lons-le-Saunier a également favorisé cette reprise d’activité en prêtant du mobilier.

Un début de renouveau ?

Par la suite, ce renouveau amorcé dans le secteur textile pourrait s’étendre à d’autres départements et toucher d’autres villes. Notamment Roubaix, qui était encore il y a 40 ans la capitale française de cette spécialité. A ce sujet, en 2018, l’INSEE a publié une étude qui montrait qu’en 20 ans la France avait perdu dans cette filière les deux tiers de ses effectifs. Et plus de 50 % de sa production. Ainsi, touchée de plein fouet par la délocalisation, Roubaix a dû fermer de très nombreux ateliers. Mais son ancien savoir-faire existe toujours. A court terme, il pourrait bientôt servir à relancer des sociétés jadis prospères. Cela, grâce à l’intention de relocaliser, dernièrement affirmée par le Gouvernement.

Une prise de conscience récente

Après le confinement, l’exécutif a affirmé que la crise sanitaire lui avait montré qu’il fallait rapatrier certaines productions, jugées essentielles. Entre autres, la confection de masques lavables, qui font désormais partie de notre quotidien. Et pour lesquels il serait préférable de ne plus dépendre de l’étranger. Ainsi, la crise sanitaire pourrait se révéler bénéfique pour certains. Notamment le secteur textile français. Celui-ci pourrait alors renaître et profiter d’une nouvelle dynamique. En exploitant des marchés qui redémarrent.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.