Mutualiser le déploiement de la 5G : une approche à creuser. Cette année, alors que le réseau 5G commence à se développer en France, si les quatre opérateurs existants unissaient leurs forces, cela pourrait offrir de nombreux avantages. Notamment financiers et environnementaux. Pour Orange, mutualiser le déploiement de la 5G est un scénario qui semble envisageable.
Un avantage écologique
L’un des choix les plus rationnels pour limiter l’empreinte environnementale du chantier national de la 5G serait que les quatre opérateurs de téléphonie mobile s’unissent. D’ailleurs, c’est une pratique à laquelle Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile sont déjà habitués. En effet, Bouygues Telecom et SFR se sont précédemment associés pour développer les réseaux 2G, 3G et 4G. De la même façon, Orange a aussi collaboré avec Free Mobile pour la 2G et la 3G. Cela, afin que Free puisse acheminer ses communications. Presque à chaque fois, cette pratique a permis d’alléger les frais de mise en oeuvre des réseaux télécoms. Particulièrement dans les zones peu habitées, dites « blanches » De fait, tous les opérateurs s’intéressent aux coûts des futurs chantiers. Surtout lorsqu’on sait que le seul achat des licences de la 5G devrait coûter aux alentours de 2,18 milliards d’euros. Ce, rien que pour la bande de fréquence 3,5 GHz. En plus, cette estimation ne tient pas compte des investissements obligatoires qui seront consacrés aux infrastructures sur tout le territoire. Donc, pour les chantiers à venir, mutualiser le déploiement de la 5G constituerait sans doute une force.
Une mutualisation utile en zone rurale
Dans les zones rurales, mutualiser le déploiement de la 5G pourrait atténuer les investissements prévus. Notamment pour les installations des antennes. D’ailleurs, ce type de solution vient d’être proposé par les députés Laure de La Raudière et Éric Bothorel. A ce titre, ils ont remis un rapport, le 23 janvier dernier. Celui-ci propose des solutions favorisant la couverture mobile et numérique du territoire. Dans ses points essentiels, ce rapport vise à éviter une fracture numérique entre les zones rurales et urbaines. En outre, il précise que l’un des points clés de ce chantier national dépendra de la procédure choisie pour la prochaine attribution des fréquences. Une question déjà débattue depuis le 31 décembre 2019. Actuellement, une inconnue demeure au niveau des blocs de fréquence qui seront cédés à un prix variable. En effet, au cours de ce processus, des inégalités pourraient apparaître. Même si le cadre prévu interdit à un seul opérateur de tout acquérir.
Orange se montre ouvert
Dernièrement, interrogé par Les Echos sur l’option de mutualiser le déploiement de la 5G, Stéphane Richard, patron d’Orange, s’est montré ouvert. Ainsi, il a déclaré à ce sujet « La question d’une mutualisation poussée se pose. En France, certains de nos concurrents partagent déjà largement leurs réseaux ; nous y réfléchissons également. » Si ce choix se confirmait en France, il irait dans le même sens que celui déjà adopté par Orange à l’étranger.
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