Mouvement anti-5G : des élus réticents
Alors qu’elle symbolise une évolution technologique majeure, la 5G déclenche de plus en plus souvent un mouvement anti-5G. Celui-ci va croissant. En effet, ce déploiement suscite maintenant en France de fréquentes oppositions écologiques.
Des moratoires probables
Après la forte poussée verte qui a marqué ce dimanche 28 juin le second tour des Municipales, de plus en plus de maires pourraient demander un moratoire. Afin de mieux évaluer les conséquences d’un déploiement de la 5G dans leurs communes. Ainsi, de nombreuses villes importantes pourraient adhérer à un mouvement anti-5G. D’ailleurs, plusieurs associations ont exprimé leurs craintes face à de possibles effets néfastes. Environnementaux ou sanitaires. Ces effets seraient attribués à la nouvelle génération de téléphonie mobile. Ces réticences font écho aux préoccupations de la Convention citoyenne pour le climat.
En effet, celle-ci a proposé d’évaluer « […] les avantages et les inconvénients de la 5G par rapport à la fibre ». Cela, « avant et non après avoir accordé les licences pour son développement ». Déjà, la crise sanitaire a reporté les enchères d’attribution des fréquences pour les opérateurs. Ces enchère étaient prévues en avril. Supervisées par l’ARCEP. Maintenant, ce report a fixé à la fin septembre l’attribution des futures fréquences 5G.
Un délai trop court
Théoriquement, ce report du calendrier de la 5G devait malgré tout permettre un début d’activation de ce service mobile dès la fin de l’année. Le problème, c’est qu’avec un délai aussi court, les agences indépendantes chargées d’évaluer l’incidence sanitaire de la 5G n’auront pas le temps de communiquer leurs conclusions. Par exemple, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail ne pourra pas finaliser son rapport avant le premier trimestre 2021. Face à la montée des craintes liées à la 5G, le Gouvernement a lancé une mission. Celle-ci doit travailler tout l’été, pour remettre au plus vite un rapport. Les ministres de la Santé et de l’Environnement devrait en tenir compte. Pour répondre aux arguments du mouvement anti-5G.
S’opposer aux antennes-relais
Pour les maires qui souhaiteraient vraiment adhérer au mouvement anti-5G, ils peuvent s’opposer à l’installation d’antennes-relais sur leur territoire. Pour cela, il leur suffit de prendre des arrêtés d’opposition. Cela, dans un délai d’un mois après le dépôt de la déclaration de travaux faits par un opérateur. Cependant, l’opérateur concerné peut aussi contre-attaquer. En se plaignant auprès du tribunal administratif. S’il estime que le motif avancé est injustifié.
Ainsi, la seule plainte contre une construction d’antennes-relais ne constituera pas une raison suffisante. Sauf si un Plan Local d’Urbanisme existait au préalable dans la commune. L’implantation d’une antenne-relais doit alors respecter certains critères. Par exemple, une hauteur maximale. Ou une intégration plus ou moins harmonieuse dans une zone précise. Notamment, si elle est agricole. Ou encore, située dans un site classé. Un juge administratif pourrait alors régler ce litige. En décidant qu’une antenne-relais porte ou pas préjudice à l’environnement.
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