Le manque de logements neufs se fait sentir en France. Ainsi, en juillet dernier, d’après le ministère de la Cohésion des territoires, seulement 443.000 logements ont reçu une autorisation de construction. Un total qui n’a jamais été aussi faible depuis trois ans.
Manque de logement neufs : une baisse qui s’installe
Depuis août 2016, le manque de logements neufs construits s’intensifie dans l’Hexagone. Plus précisément, cette baisse a dépassé le pourcentage des 6 %. Logiquement, cette statistique s’associe à une régression enregistrée la semaine dernière dans la vente de ces mêmes logements neufs. De fait, celle-ci montre un retrait supérieur à 3 %, avec moins de 34.000 logements vendus. Evidemment, ce résultat morose est lié à l’accalmie survenue dans le secteur des chantiers neufs. En effet, cette situation s’explique, en raison de la baisse d’activité dans ce domaine. Cette année, les résultats globaux trimestriels dans la construction, entre mai et juillet, ont à peine dépassé le cap des 115.000 nouveaux logements autorisés. A nouveau, cela montre une baisse supérieure à 4 %, comparativement à la même période l’année dernière. Plus inquiétant encore, au cours de ce trimestre, les chantiers amorcés ont eux régressé de 6 %. Cela ramène le bilan annuel à seulement un peu plus de 99.000 logements construits. Cette tendance démontre un manque de logements neufs. Le contraire de l’essor promis et voulu par Emmanuel Macron dans le secteur de la construction.
Le marché des maisons individuelles chute aussi
En 2019, un déclin du nombre des chantiers de logements neufs se fait sentir.
Alors que les professionnels espéraient une progression des constructions de maisons individuelles, grâce notamment au prêt à taux zéro, une baisse dans ce secteur a aussi eu lieu. En effet, dans les petites villes et les agglomérations de taille moyenne, où la demande est inférieure à l’offre, aucune progression n’est apparue. Idem dans les zones rurales. En fait, dans ces secteurs spécifiques, les permis de construire accordés pour des maisons individuelles n’ont progressé que de 3,3 %. Un résultat décevant, pour ces zones dites « détendues ». D’autant plus qu’avant, pour ces mêmes secteurs, une hausse de 3,7 % avait été atteinte durant les deux précédents trimestres.
Un marché qui se cherche
Pour l’instant, pour doper le manque de logements neufs, le ministère de la Cohésion des territoires explique qu’il n’est « […] fermé à aucune possibilité ». D’ailleurs, la suppression du prêt à taux zéro dans les zones « détendues » reste encore à l’étude. Ainsi, de nombreux constructeurs de maisons individuelles espèrent sa reconduction jusqu’en 2021. A l’évidence, cette mesure contribuerait à augmenter leurs ventes. Cependant, en attendant, on constate que de nombreux élus hésitent à autoriser de nouvelles constructions. Y aurait-il un lien avec les prochaines élections municipales de 2020 ?
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