Loi Alimentation : une loi porteuse d’espoir
La loi Alimentation a pour objectif une meilleure indemnisation des agriculteurs et des éleveurs. Ce nouveau dispositif doit relever le seuil de revente à perte de nombreux produits alimentaires. Une amélioration très attendue par les producteurs. Cependant, pour qu’elle soit réelle, la grande distribution devra vraiment respecter ce texte.
De meilleures marges pour les agriculteurs et les éleveurs
Avec cette loi, le seuil de revente à perte de centaines de produits doit augmenter de 10 %. Ensuite, en principe, les producteurs devraient profiter des bénéfices ainsi réalisés. Un mécanisme à respecter impérativement, si l’on veut que les producteurs concernés tirent des effets positifs de cette loi. Pour cela, la grande distribution doit accepter de rééquilibrer ses marges. Principalement sur ses produits d’appel. La loi Alimentation va provoquer une augmentation de nombreux produits phares dans les supermarchés. Par exemple le lait, les oeufs, le Coca-Cola et le chocolat.
Une mise en oeuvre à risque
Une application qui sera évidemment surveillée de près par les fournisseurs. Pour que les producteurs en profitent réellement, il faudra que l’industrie agro-alimentaire se plie aux nouvelles règles. Le risque étant que la grande distribution ne reverse pas, alors que c’est prévu, les bénéfices réalisés aux producteurs. Ce manquement, toujours possible, fausserait alors complètement le dispositif. Bien sûr, le risque existe, étant donné la concurrence commerciale exacerbée qui règne dans le secteur agro-alimentaire.
Des attentes d’amélioration
La loi Alimentation doit permettre une rémunération plus équitable des agriculteurs et des éleveurs.Malgré tout, cette loi représente un réel espoir d’amélioration pour les producteurs. A travers elle, les agriculteurs et les éleveurs s’attendent à être un peu mieux payés, grâce à un nouveau système de redistribution. Un besoin urgent, étant donné la très faible rémunération actuelle d’une majorité d’entre eux. En effet, aujourd’hui, certains ont du mal à gagner un simple SMIC. Pourtant, ils travaillent énormément. Bien souvent au-delà de 70 heures par semaine. Dans de nombreux cas, une augmentation de quelques centimes sur les produits vendus entraînerait pour eux une réelle différence. Elle serait alors très appréciée.
Un premier bilan en 2020
Suite à l’application de la loi Alimentation, un premier bilan aura lieu début février 2020. Pour obtenir un bilan représentatif, Didier Guillaume, ministre de l’Économie, rencontrera Bruno Le Maire. Pour étayer leurs conclusions, ils recueilleront à cette occasion différents avis. En priorité, ceux des producteurs et des représentants de la grande distribution. Ainsi, ils pourront évaluer objectivement les retombées, positives ou négatives, de ce texte sur le secteur agro-alimentaire.
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