La 5G dans les Outre-mer : l’ARCEP veut d’abord s’informer
Désormais, avant de lancer la 5G dans les Outre-mer, le chantier reste encore à définir. En effet, si les enchères d’attribution des lots de fréquences ont pris fin ce 1er octobre, elles ne concernaient que la métropole.
Une étude préalable
Afin de mieux cerner les attentes locales concernant la 5G dans les Outre-mer, le Régulateur des télécoms, l’ARCEP, vient de lancer une consultation publique. Celle-ci se clôturera le 18 décembre 2020. A travers elle, l’ARCEP souhaite mieux cerner les attentes de chaque acteur local concerné. Ensuite, grâce à ce retour, le Régulateur pourra définir pour les DOM-TOM les conditions d’attribution des bandes de fréquences 700 MHz et 3,4-3,8 GHz. Celles-ci étant réservées sur ces territoires à la future technologie mobile. Cela, à Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Saint‑Barthélemy. Ainsi qu’en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. Aujourd’hui, en métropole, les quatre opérateurs se partagent la tranche de fréquences qui s’étend de 3,4 à 3,8 GHz. Plus la bande des 700 MHz, qui leur sert actuellement à exploiter la 4G.
Une enquête nécessaire
Pour déployer la 5G dans les Outre-mer, avant d’envisager un chantier à grande échelle, l’ARCEP veut savoir ce qu’attendent les acteurs locaux. Plus précisément, ceux spécialisés dans l’aménagement numérique. Par ailleurs, le Régulateur a besoin de connaître sur place la situation de la concurrence. Ainsi, l’ARCEP pourra ensuite définir des conditions d’installation mieux adaptées. Et les contraintes qui vont avec. De plus, l’ARCEP a aussi besoin d’évaluer l’attente des opérateurs des DOM-TOM par rapport à la 5G. Notamment, l’urgence de leur demande. Sur le terrain, les opérateurs consultés seront Digicel AFG, Free Caraïbe, Orange Caraïbe, Outremer Télécom, UTS Caraïbe, Dauphin Télécom, SPM Télécom et Globaltel. Par la suite, en fonction de leurs désirs respectifs, des transferts de fréquences seront peut-être nécessaires.
Eviter des interférences
Pour finir, cette consultation permettra aussi d’éviter d’éventuelles interférences. Entre autres, entre certains réseaux locaux et le futur déploiement de la 5G. Par exemple, pour ne pas brouiller des systèmes de radiolocalisation réservés à l’armée. Ou encore, pour préserver les services existants du réseau fixe, déjà fournis par satellite. De cette façon, la 5G dans les Outre-mer partira sur de bonnes bases.
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- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi les informations du site de l’ARCEP