Impôts locaux : un indicateur très surveillé par les contribuables
Entre 2014 et 2018, différentes études d’experts ont permis d’apprécier les évolutions successives des impôts locaux. Celles-ci ont été particulièrement caractéristiques dans les localités qui regroupent plus de 50.000 habitants. A l’évidence, ces évolutions significatives sont à mettre en parallèle avec les dernières mandatures des maires.
Des hausses très variables
Alors que les élections municipales se rapprochent à grands pas, avant l’échéance du 15 mars, de nombreux administrés font forcément le bilan des évolutions qui leur ont plu ces dernières années. Ou au contraire, de celles qui les ont déçus. Ainsi, la question sensible des impôts locaux revient régulièrement dans les préoccupations budgétaires. En effet, on constate que certaines communes ont profité d’embellies, mais que d’autres ont aussi subi de fortes augmentations. Par exemple, à Villeurbanne, les résidents ont vu leurs taxes locales gonfler de près de 50 % ! Soit, en 2018, par habitant, une augmentation moyenne de 834 euros. Moins pénalisés, les habitants de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, ont connu une hausse nettement moins sévère de leurs prélèvements obligatoires. En effet, ils se sont limités à environ 15 %. Soit, à peu près 600 euros, pour la même période. Comme on le voit, ces hausses des impôts locaux peuvent être variables. Mais souvent conséquentes. Ce constat est valable dans plus de 150 villes françaises de plus de 50.000 habitants, qui ont servi d’échantillons fiscaux.
Des communes malchanceuses
Dans ce bilan, les communes qui ont le plus de raison de se plaindre sont celles où les impôts locaux ont beaucoup augmenté, alors qu’ils étaient déjà élevés. Ainsi, l’addition a été particulièrement salée dans le Val de Marne, à Saint-Maur-des-Fossés. Là, en 2018, ces impôts ont atteint plus de 1.050 euros par habitant. Même mauvaise surprise à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, où les impôts locaux ont bondi de 34 % ! Ce qui a fait qu’ils ont dépassé la barre symbolique des 1.200 euros par habitant. Presque un record, dont les administrés se seraient volontiers passés.
Des contribuables épargnés
A l’inverse des précédentes villes, fortement taxées par les impôts locaux, d’autres ont profité de hausses légères. Celles-ci ont épargné le pouvoir d’achat de leurs administrés. Notamment à Troyes, où François Baroin a respecté sa réputation de gestionnaire peu gourmand. Ainsi, entre 2014 et 2018, il a réussi à n’augmenter les taxes locales que de 5 %. En dépassant à peine la barre des 600 euros par habitant. Idem pour Argenteuil, dans le Val-d’Oise, où les impôts locaux sont sagement restés en-dessous du seuil des 680 euros. Enfin, les vrais chanceux sont les contribuables qui ont eu le plaisir de voir leurs impôts locaux baisser. Comme à Cherbourg, dans le Cotentin, où ces impôts ont chuté de 4 % ! Toutefois, les quelques baisses constatées sont parfois à relativiser. Comme à Cannes, où l’abaissement des taxes locales de 25 % aurait de quoi réjouir. Si les habitants ne devaient pas à côté s’acquitter de forts impôts locaux, de 1.036 € par foyer. En tous cas, on le devine, la question des impôts locaux sera un point important des prochaines Municipales.
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