Aujourd'hui, d'énormes quantités de tomates menacées par un nouveau virus doivent être protégées.

Tomates menacées : un risque sérieux de contagion

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Tomates menacées : un nouveau virus inquiétant

Selon l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, les tomates françaises courent un sérieux risque d’être contaminées par un virus émergent, très contagieux : le ToBrFV. Face à cette crainte, pour protéger les tomates menacées, l’Agence a décidé de mettre en place un Plan national de surveillance. Cela, pour favoriser toute détection. Toutefois, aucun cas n’a encore été signalé aujourd’hui sur le territoire.

Plusieurs mesures préventives

Ce risque de contagion est pris très au sérieux par l’ANSES. En effet, même s’il est sans danger pour la santé humaine, ce nouveau virus est connu pour se propager très vite. De plus, aucune solution n’existe à ce jour pour l’enrayer. Pour éviter toute propagation, l’Agence recommande une destruction par le feu de tout plant soupçonné d’être contaminé. Par ailleurs, l’ANSES conseille de ne se fournir qu’en semences certifiées, via des circuits courts. Car les semences vendues sur Internet ont souvent une traçabilité insuffisante. Ces précautions limiteront les risques, pour toutes les tomates menacées par le ToBrFV (Tomato Brown Rugose Fruit Virus).

Une origine encore inconnue

Les tomates, menacées par un nouveau virus émergent, inquiètent beaucoup les producteurs.

Les tomates, menacées par un nouveau virus émergent, inquiètent beaucoup les producteurs.

En 2014, les méfaits du ToBRFV ont été signalés pour la première fois en Israël. Actuellement, son origine précise demeure inconnue. Certains pensent qu’il pourrait provenir de plantes sauvages, ou encore être né d’un autre virus. En 2018, après une période d’accalmie, ce virus a de nouveau fait parler de lui. Mais cette fois en Allemagne, aux États-Unis et au Mexique. Ensuite, en 2019, il a touché des plants de tomates en Italie, au Royaume-Uni, en Palestine, en Turquie et en Chine. Pour endiguer sa progression, des mesures urgentes ont alors été prises par la Commission européenne. Désormais, les plants provenant de l’Union européenne ne peuvent plus circuler sans passeport phytosanitaire. Ainsi, tous les plants potentiellement contaminés sont interdits en Europe. Néanmoins, en France, les tomates menacées par le ToBrFV posent un vrai problème. Car ce virus peut survivre pendant des années dans des plants infectés.

Des fruits invendables

Aujourd’hui, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation redoute que d’énormes pertes de légumes surviennent en France. Car, en plus des tomates, il touche aussi les poivrons et les piments. Cependant, les tomates menacées sont au premier plan des inquiétudes actuelles. En effet, en Europe, la France est le cinquième pays producteur. Ainsi, en 2018, elle en a produit plus de 500.000 tonnes. Cette année, pour prévenir tout risque de contagion, le ministère de l’Agriculture a décidé de déclencher un Plan de surveillance officiel. De fait, il comprendra « […] plus de 350 inspections visuelles réalisées en cultures sur poivrons, tomates et aubergines. » De plus, il sera renforcé par un minimum de « 500 prélèvements systématiques ». Cela, même si aucun symptôme n’a été constaté. L’effet du ToBRFV est de rendre les légumes contaminés invendables. Car, ce virus déforme les tomates, en les parsemant de taches jaunes ou brunes. Ainsi, leur commercialisation devient impossible.  

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.