Durant les confinements successifs, on a rapidement observé un fort impact de la crise sanitaire sur les pratiques numériques. Plus précisément, avec l’accroissement considérable des achats en ligne. Ce qui a engendré de nouveaux besoins en équipements digitaux. Cela, aussi bien pour la vie professionnelle que pour les loisirs. Cette évolution étant due à une situation d’urgence technologique.
Des changements de comportements
Récemment, une enquête faite par le CREDOC, le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie, a révélé une augmentation importante des achats de certains équipements. Notamment des tablettes, utilisées aujourd’hui par 58 % des consommateurs. Ainsi, en 2020, cet usage a montré une progression de 17 %. Concernant les ordinateurs, fixes ou portables, cette progression a atteint 12 % supplémentaires, avec 88 % d’utilisateurs réguliers. Parmi eux, 66 % s’en servent même quotidiennement, soit une hausse proche des 20 %. En cause, l’obligation de télétravailler ou de suivre des cours en ligne.
Une rivalité qui s’affirme
L’une des pratiques les plus marquantes a été la rivalité entre le smartphone et l’ordinateur. Ce dernier étant privilégié par 43 % des usagers, contre 41 % qui préfèrent le smartphone. Soit une baisse récente d’environ 10 % pour ce terminal portatif. Ces chiffres proviennent d’une étude du CREDOC, réalisée par téléphone ou en ligne, sur plus de 4.000 personnes dont l’âge minimum était de douze ans.
Parmi les impacts de la crise sanitaire, l’apparition de failles numériques trop fréquentes
Outre ces changements majeurs dans l’Hexagone, l’un des autres constats marquants de la crise sanitaire a été de révéler une cybersécurité défaillante dans les entreprises françaises. En effet, malgré une mise en place précipitée de nombreux outils numériques, on sait maintenant qu’une véritable stratégie digitale cohérente face aux hackers reste à créer. Ainsi, la pandémie a mis en lumière de nouvelles failles numériques dans les réseaux des entreprises. Entre autres, provoquées par de fréquentes connexions entre des ordinateurs professionnels et des réseaux Wi-Fi personnels, mal sécurisés. Or, ces failles deviennent encore plus dangereuses lorsque des employés ne possèdent pas d’ordinateurs portables professionnels.
Une montée des rançongiciels
En pratique, le fait que certains employés soient obligés de se connecter à leurs réseaux professionnels à partir de terminaux privés engendre de nombreux risques. En effet, ces ordinateurs personnels sont trop souvent peu protégés. Une véritable aubaine pour les cybercriminels, qui en ont abondamment profité durant ces derniers mois. Par ailleurs, en sophistiquant beaucoup leurs attaques, en les rendant d’autant plus nocives. Pour preuve, en 2020, l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information a comptabilisé un quadruplement des tentatives de rançongiciels (ransomwares) en un an. Ainsi, l’année dernière, ces agressions ont approché les deux-cents.
Des faiblesses préoccupantes
Aujourd’hui, les experts en sécurité informatique ont diagnostiqué que 80 % des PME et des ETI françaises n’étaient pas équipées pour contrer des agressions informatiques graves. Avec des faiblesses constatées sur près d’un quart des sites professionnels. Pire, les protections capables de faire face à ce type d’attaques seraient totalement absentes dans 25 % des sociétés. Ce qui nécessite maintenant une mise en place urgente d’outils adéquats, afin de s’adapter à l’impact de la crise sanitaire.
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- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’étude du site du Monde Informatique