Depuis le mois de septembre, une hausse majeure du prix du gaz a commencé à se manifester. A savoir, une augmentation de 8,7 % sur les Tarifs Réglementés de Vente. Comparativement à 2015, cette augmentation représente un bond de plus de 16,5 %. En France, à court terme, cette montée tarifaire va directement peser sur le pouvoir d’achat des ménages.
Une crise globale
Pour comprendre ce pic qui affectent les tarifs du gaz, il faut d’abord savoir que 99 % du gaz utilisés en France sont importés. De plus, les cours mondiaux du gaz connaissent une hausse spectaculaire dans toute l’Europe. Et cela est encore plus flagrant en Asie. Notamment, dans le secteur du gaz naturel liquéfié, impacté par une tendance à la hausse depuis plusieurs mois. Par ailleurs, la reprise économique en cours joue aussi un rôle d’accélérateur.
Enfin, comme les Tarifs Réglementés étaient bloqués depuis 2019, en raison du conflit mené par les Gilets jaunes, la hausse commencée apparaît comme encore plus forte. Le dernier paramètre qui n’arrange rien est qu’actuellement, les réserves de gaz stockées dans l’Hexagone sont particulièrement faibles. Cela s’explique par la raréfaction des navires qui l’acheminent. Ainsi, en juillet dernier, il y en a eu neuf de moins qu’en 2020. Ce qui a naturellement fait baisser les stocks.
Des difficultés hivernales très probables attendues avec cette hausse majeure du prix du gaz
Dernièrement, les facteurs qui expliquent la hausse majeure du prix du gaz ont obligé la Commission de Régulation de l’Energie à publier un communiqué sur l’augmentation pratiquée par Engie. Pour l’instant, cette hausse ne fait que s’amorcer et elle n’est pas encore flagrante. Ainsi, en pratique, les ménages ne vont pas voir leurs factures bondir avant l’arrivée de l’hiver. Cependant, quand la nécessité de se chauffer va revenir, les tarifs vont nettement s’alourdir. Or, sur le territoire, plus d’un quart des foyers français se chauffe au gaz. Pour ces familles, l’augmentation attendue devrait quasiment atteindre les 9 %. En revanche, pour les ménages qui se contentent de l’utiliser pour cuisiner, la majoration devrait seulement avoisiner les 2,5 %. Un moindre mal. Malgré tout, l’exécutif sera peut-être dans l’obligation d’aider les foyers les plus précaires, pour faire face à l’augmentation attendue.
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