Grenoble : interdiction des voitures polluantes en centre-ville. Grenoble est régulièrement victime de pics de pollutions récurrents. Elle a décidé de renforcer sa lutte anti-pollution. La ville souhaite dès 2019 interdire son centre-ville aux véhicules polluants des particuliers. Cette initiative s’inscrit dans la démarche de développement durable mise en place par la commune.
Grenoble, ville engagée dans le développement durable.

Grenoble est régulièrement victime de pics de pollutions récurrents.
La ville de Grenoble a choisi de longue date de s mobiliser en faveur du développement durable. Elle a ainsi voté une délibération « Grenoble, Facteur 4 » qui vise à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. La municipalité a pris des décisions concernant les domaines des transports, de l’énergie et du bâti actuel. Depuis 2014, Grenoble a amplifié son engagement dans des actions de « transition énergétique, urbanisme apaisé, nature en ville, éco-mobilité, biodiversité, repas bio dans les cantines, respect des biens fondamentaux tels que l’air, l’eau, la lumière et les espaces naturels ». Les premières mesures prises en faveur de l’environnement ont été la disparition des panneaux publicitaires dans les rues de la ville.

Grenoble et les restrictions de circulation
Grenoble et les restrictions de circulation
En 2016, le ministère de l’Écologie a mis en place les vignettes « crit’air ». Dès 2017, la métropole grenobloise impose cette vignette à tous les véhicules y circulant. Elle instaure également, avec l’accord du préfet et à l’image de Paris, des mesures restrictives de circulation en créant une zone « basse émission ». A compter du cinquième jour d’un pic de pollution, les véhicules qui ne sont pas classés dans les systèmes de vignettes « crit’air », ne peuvent plus circuler à Grenoble. En 2019, les poids-lourds et utilitaires aux vignettes « 5 » seront interdits de circulation à Grenoble. Ils représentent 3 à 7% de véhicules à renouveler. En 2020, les « 4 », soit 4 à 18% ne pourront plus circuler, en 2022 ce seront les « 3 » qui représentent 19 à 27% et enfin en 2025, près de la moitié des véhicules seront interdits : les « 2 », soit 30 à 44% du parc. Cette réglementation devrait avoir pour un effet sur les trois quarts des émissions du territoire métropolitain.
La ville de Grenoble face à la pollution
Grenoble est une des villes de France la plus polluée. Paradoxe ou conséquence, elle est également pionnière dans la lutte contre la pollution. La ville, de par sa situation géographique, est victime de la pollution. L’effet cuvette n’est pas responsable mais il l’accentue. Les particules fines ont ainsi tendance à s’y accumuler en formant un nuage inquiétant. Grenoble ne respecte pas les seuils limites de pollution fixés par l’Union Européenne pour les deux polluants considérés comme les plus critiques : les particules fines et le dioxyde de carbone. Le chauffage domestique au bois génère 51% des particules fines. Quant au dioxyde de carbone, ses émissions proviennent à 64% des transports. Grenoble agit pour diminuer le trafic automobile et en développant les transports en commun. Ainsi depuis l’été 2006 la commune a mis en place de zone 30. Elle a réussi à réduire de 18% les émissions de CO2 sur son territoire, contre 13% en moyenne en France.
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