L’accès des enfants handicapés aux centres de loisirs est actuellement très insuffisant. A ce jour, les enfants porteurs d’un handicap, âgés entre 3 et 11 ans, représentent presque 2 % de leur classe d’âge. Or, aujourd’hui, un pourcentage de seulement 0,28 % fréquente des centres de loisirs. Suite à ce constat, une mission nationale demande que l’accès des enfants handicapés aux centres de loisirs devienne « une grande cause nationale ».
Un net déséquilibre dans l’accueil proposé. Un manque à combler
Le 14 décembre dernier, une mission nationale dédiée à cette carence a remis une vingtaine de propositions ciblées à Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées. De cette façon, ces propositions ont été adressées à Jacques Toubon, Défenseur des Droits. Après analyse, cette mission a observé que l’accès des enfants handicapés aux centres de loisirs était trop limité. Aujourd’hui, dans les 33.000 lieux d’accueil et de loisirs périscolaires et extrascolaires existants, on dénombre seulement 0,28 % d’enfants handicapés. Par conséquent, la mission dénonce un net déséquilibre dans l’accueil proposé. Or, celui-ci « […] entraîne de lourdes conséquences ».
Un effet rebond
D’abord, la situation actuelle crée des difficultés pour les enfants concernés, mais également pour leurs parents. En particulier leurs mères. En effet, cette carence d’accueil entraîne pour ces femmes des difficultés à conserver leur emploi. Malgré plusieurs décennies de politiques menées en faveur des personnes handicapées, la mission nationale signale que ce problème reste entier. Or, il nécessite d’urgence « […] une réelle stratégie de nature à mettre en mouvement l’ensemble des acteurs concernés. ».
Des améliorations nécessaires
Accueillir plus d’enfants handicapés dans les centres de loisirsPour améliorer ainsi l’accès des enfants handicapés aux centres de loisirs, plusieurs problèmes restent encore à résoudre. Dans un premier temps, les changements sont trop fréquents au sein des équipes accueillantes. De plus, la qualité de l’encadrement devrait être supérieure. Enfin, les qualifications professionnelles disponibles doivent être améliorées. Ces trois difficultés entraînent des capacités d’accueil insuffisantes et inadaptées. Surtout par rapport aux besoins spécifiques constatés.
Attribuer des subventions
Face à cet état des lieux défaillant, la mission nationale demande des subventions pour aider les structures existantes. Elle estime que cet apport financier annuel devrait être environ de 24 millions d’euros, versés par la Caisse d’allocations familiales (Caf). Par ailleurs, elle conseille de mettre en place des « pôles d’appui et de ressources ». Leur rôle sera de mettre en relation les parents concernés et les lieux d’accueil possibles. Evidemment, en tenant compte des « […] besoins identifiés sur les territoires ».
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