Cyberharcèlement : comment l’éviter ?
Le cyberharcèlement est un fléau numérique, aujourd’hui encore sous-estimé, qui peut prendre différents aspects et toucher n’importe qui. Parfois très pénibles pour les personnes qui en sont les cibles, les agressions qui le caractérise sont heureusement possibles à contrer. En effet, pour se protéger, des solutions existent et des réflexes basiques sont à connaître.
Des procédés variés
De formes différentes, suivant les internautes qui le subissent, le cyberharcèlement s’exprime le plus souvent par des injures, des propos agressifs ou des menaces répétées, voire un piratage des comptes ou des messageries en ligne des personnes ciblées. Il peut même prendre l’aspect de montages-photo et s’étendre aux proches des individus visés. Les pressions les plus graves peuvent aller jusqu’à l’usurpation d’identité. Dans tous les cas, le but est de diffamer, d’agresser et de déstabiliser les victimes qui en font les frais. Très souvent, les internautes ainsi harcelés mettent du temps avant de réagir, ne sachant pas quelle riposte adopter. D’ailleurs, certains n’osent même pas se défendre. Des réflexes sont pourtant à connaître, car ils sont efficaces face à ces agressions anonymes
Des solutions à appliquer
Dans un premier temps, il faut faire un rapide bilan des données que l’on a laissées sur Internet, pour anticiper leur usage potentiel par quelqu’un qui chercherait à nuire via du cyberharcèlement. Pour cela, iI est toujours utile de questionner avec son propre nom les moteurs de recherches les plus courants, pour voir quelles informations s‘y trouvent, accessibles à tout le monde. Ce type de vérification peut être effectué de temps à autre, par sécurité. Il est important de déterminer si les données privées qui nous concernent (famille, travail, pseudonyme, etc.) sont aisément trouvables ou pas.
Suppression des données gênantes
Ensuite, il faut se demander si des photos embarrassantes existent sur la Toile (fêtes d’écoles, vacances, mariages, etc.). Si c’est le cas, on peut les faire supprimer, ou veiller à mieux les protéger. Pour des documents que l’on considère comme vraiment trop sensibles, favorables pour alimenter un cyberharcèlement, on peut en demander la suppression au moyen d’une « demande de droit à l’oubli ». Celle se fait auprès du moteur de recherches qui permet de les obtenir. On peut ainsi se faire déréférencer, et demander à l’hébergeur de la plateforme concernée de supprimer le/les document(s) gênant(s), si on ne pas le faire soi-même. À ce sujet, il faut rappeler que toutes les plateformes en ligne sont obligées de retirer d’elles-mêmes les contenus clairement inadmissibles, voire franchement illégaux (menaces de mort, appels au terrorisme, etc.) qui apparaissent sur leurs sites. Elles sont donc réactives en cas de signalement précis, via leurs modérateurs. Enfin, en utilisant la fonction d’alerte de Google, on peut surveiller si des discussions ou des posts où l’on apparaît sont en cours, et s’ils sont mal intentionnés.
Bien gérer ses mots de passe
Pour lutter contre les risques de piratage, technique clé et arme principale du cyberharcèlement, rien ne vaut une bonne protection de ses mots de passe. Il faut donc faire attention à bien les choisir, avec un niveau de sécurité suffisant, et à les changer souvent. Pour une protection optimale, mettre en place une double authentification garantit un seuil de protection supérieure. Elle consiste à imposer, en plus de son mot de passe, un code supplémentaire d’accès. Celui-ci peut notamment être obtenu au moyen d’un SMS. On peut aussi protéger l’accès de ses comptes en utilisant une clé USB spécifique, ou encore une application dédiée. Les principales plateformes les plus utilisées (Instagram, Snapchat, Facebook, You Tube) proposent toutes des options de sécurité optimisée, très efficaces contre le cyberharcèlement.
- Le Bulletin des Communes vous propose cet article sur les moyens de savoir si on est victime d’un logiciel malveillant.
- Ainsi que cette information du Service Public sur les modalités à suivre