CSG : une hausse pénalisante
L’annonce faite par le Premier ministre à l’Assemblée, concernant la hausse de 1,7 % de la Contribution Sociale Généralisée (CSG), reste à ce jour une mauvaise nouvelle pour les retraités. Cette augmentation, qui a été appliquée dès janvier 2018, est mise en place pour compenser la suppression des cotisations salariales. Si elle profite aux travailleurs indépendants, laissée en l’état, cette hausse va directement faire baisser le pouvoir d’achat des retraités.
Un décalage défavorable
Contrairement aux salariés, les retraités ne peuvent pas profiter de la suppression des cotisations salariales. En plus, contrairement à ce qui avait été précédemment annoncé, leur taxe d’habitation ne sera pas supprimée avant 2022. C’est tout le problème, car en repoussant cette exonération, Édouard Philippe contraint certains retraités à subir une augmentation de CSG qui n’est pas compensée, pendant un moment, par la disparition de la taxe d’habitation. Rappelons que cette taxe peut atteindre en moyenne 1.000 euros par foyer. Pour un retraité dont la pension excède légèrement 1.200 euros mensuels, la perte due à l’augmentation appliquée est de 180 euros par mois. Cumulée pendant tout le quinquennat d’Emmanuel Macron, cette baisse de retraite, si elle n’est pas compensée, peut provoquer une chute de revenus de 900 euros. Au total, si l’on prend pour critère un léger dépassement du seuil de 1.200 euros de pension, 60 % des retraités devraient se retrouver impactés par cette mesure, clairement défavorable pour eux.
Les retraités oubliés ?
Interrogé à la même période, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a bien évoqué des mesures de compensation, prévues pour équilibrer cette hausse de la CSG. Cependant, à aucun moment il n’a abordé le cas des retraités. Ces derniers restent donc actuellement dans l’expectative, en redoutant une baisse inexorable de leurs revenus.
Une décision seulement favorable aux actifs
La hausse de 1,7 % de la CSG, destiné à financer la protection sociale, est censée rapporter 20 milliards d’euros. Son objectif est de compenser la suppression des cotisations prélevées en faveur de l’Assurance Maladie et de l’Assurance Chômage. Ces dernières sont actuellement financées par les seuls salariés travaillant dans le secteur privé. En injectant 20 milliards d’euros « détournés » des cotisations salariales dans la CSG, le Gouvernement souhaite faire bénéficier les actifs d’un pouvoir d’achat accru, en allégeant leur pression fiscale. Mais que deviennent les retraités dans tout ça, dont la pension, par définition, reste fixe ?
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