Pénurie de bitume : des arrêts forcés
Les entreprises de construction et de maintenance des infrastructures routières et urbaines ont été forcées d’alerter les pouvoirs publics, ce 13 juillet, concernant leur manque d’approvisionnement en bitume. Ce début de pénurie de bitume gêne considérablement l’évolution des chantiers dont elles sont responsables. Face à cette situation très problématique, le réseau social Routes de France a demandé au Gouvernement de prendre des mesures rapides. Notamment pour que les entreprises actuellement bloquées ne soient pas considérées comme responsables, ce qui les exposerait dans certains cas à des pénalités financières de retard.
Grève de la SNCF
L’impossibilité actuelle de réagir face à cette pénurie de bitume est en partie due au mouvement social mené par la SNCF, qui a largement perturbé l’activité des entreprises du secteur routier. En effet, ces sociétés ont souvent été contraintes de changer leurs habitudes pour pouvoir se fournir, en choisissant le transport routier plutôt que ferroviaire. Le manque actuel de chauffeurs routiers disponibles a encore aggravé la situation. De plus, au cours du mois de juin, le blocage des raffineries effectué par la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) a également ralenti le déroulement normal des chantiers.
Un signal d’alarme
Le réseau social Routes de France a été contraint d’avertir les pouvoirs publics au sujet de la pénurie de bitume, élément pourtant indispensable à l’entretien des routes. Aujourd’hui, le constat établi est clair : « Cette pénurie impacte la réalisation des chantiers routiers, de voiries et d’aménagements urbains. » Par conséquent, cet arrêt forcé pénalise considérablement les sociétés chargées du maintien du réseau routier. Ce blocage technique entraîne « […] des arrêts ou des reports de chantiers, et une absence de visibilité pour la programmation des chantiers à venir. »
Réagir avant l’hiver
Des estimations de retour à une situation normale d’approvisionnement en bitume ayant été faites pour la fin septembre, voire fin octobre, les entreprises engagées craignent de ne pas pouvoir remplir leur mission avant l’arrivée de l’hiver. Si c’était le cas, cela aurait des conséquences désastreuses pour la sécurité globale des automobilistes.
Une situation de crise
Les professionnels du secteur ont donc décidé de tirer la sonnette d’alarme, en demandant au ministre de l’Économie et des Finances et au ministre des Transports de réagir le plus vite possible. Ils leur demandent notamment, en raison de cette situation anormale et subie, d’intervenir auprès des donneurs d’ordre publics, afin qu’ils acceptent de nouveaux délais pour finaliser les chantiers en cours. Les entreprises chargées de ses travaux dépendent aujourd’hui à 70 % de la commande publique. Par ailleurs, Routes de France a demandé une intervention urgente de l’exécutif auprès des instances représentatives des fournisseurs de bitume.
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