Les nouvelles pratiques professionnelles dues à la crise sanitaire posent la question du coût réel du télétravail pour les salariés. D’autant plus qu’elle touche désormais un grand nombre d’entreprises. Ce qui a fait surgir de nouvelles habitudes. Pas toujours uniformisées.
Une prise en charge qui tarde
Aujourd’hui, pour payer leurs factures d’Internet ou de téléphone qui ont explosé, de très nombreux télétravailleurs veulent savoir quelle prise en charge ils peuvent obtenir de leurs employeurs. Bien sûr, après avoir justifié ces frais. Pourtant, même si cette attente semble légitime, actuellement près de 70 % des employeurs ne couvrent encore aucune de ces dépenses. En général, à cause d’une méconnaissance de leurs obligations. En effet, l’Accord National Interprofessionnel sur le télétravail ne le précise pas. Alors que les partenaires sociaux l’ont défini en 2020. De même, les ordonnances de Macron de 2017 n’indiquent pas non plus la marche à suivre.
Coût réel du télétravail pour les salariés : une question encore complexe
En fait, ces ordonnances datant de quatre ans vont plutôt dans le sens inverse. En supprimant un précédent article du Code du Travail. Alors que celui-ci prévoyait justement de faire rembourser par l’employeur d’éventuels frais additionnels des employés en télétravail. Alors, qu’en est-il du coût réel du télétravail pour les employés ? Et du remboursement de leurs dépenses « […] qui sont engagées par le salarié pour les besoins de son activité professionnelle, après validation par l’employeur » ? A ce jour, cette question reste encore compliquée et variable.
De nouvelles pratiques émergentes
Ces derniers temps, une pratique courante consiste à effectuer un remboursement mensualisé de ces frais. Grâce à une indemnité forfaitaire. Ainsi, cette formule s’est déjà mise en place dans plus d’un quart des cas. Cependant, le choix de rembourser après la présentation de justificatifs a également lieu. Dans environ 4 % des sociétés. Mais avec des différences considérables dans les montants pris en compte. Avec des écarts pouvant aller de 30 € par mois, chez plus de 60 % des employeurs, jusqu’à 200 €. Cela, chez plus de 20 % des employeurs. Une moyenne relative étant constatée dans 16 % des sociétés, qui accordent entre 30 et 100 euros de prise en charge.
Une imprécision supplémentaire concernant le prêt de matériel pour télétravailler
Concernant le coût réel du télétravail pour les salariés, une autre zone de flou demeure, avec la mise à disposition ou non du matériel professionnel. Les équipements concernés pouvant aller de la simple chaise de bureau à l’ordinateur dernier cri. Cependant, malgré ce chapitre très extensible, on sait que près de 45 % des sociétés ont fourni des équipements à leurs salariés durant la crise. Enfin, seulement 8 % des employeurs ont préféré verser une somme forfaitaire, dédiée au matériel nécessaire. Enfin, en majorité, soit plus de 70 % des sociétés, celles-ci ont aidé leurs collaborateurs dans une limite budgétaire allant de 100 à 500 euros.
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