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Diverses coupures d'électricité ont été volontairement provoquées par la CGT.

Coupures d’électricité : des actions volontaires revendiquées par la CGT

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Coupures d’électricité : une stratégie radicale

Hier, la CGT-RTE a revendiqué plusieurs coupures d’électricité, effectuées par des militants pour protester contre le projet de réforme des retraites. D’après les déclarations de Sébastien Menesplier, Secrétaire général de la division Énergie de ce syndicat, ces actions devraient continuer. Même pendant les vacances de Noël.

Des coupures délibérées

Le 17 décembre dernier, plusieurs grandes villes, dont la Capitale, ont été touchées par des coupures d’électricité. Parfois de plusieurs heures. Après coup, ces différentes coupures ont été revendiquées et assumées par le syndicat CGT-RTE. En Gironde, à Lyon, Orléans et Nantes, ces interruptions de courant auraient affecté plus de 90.000 foyers.

Pas de mea culpa

Différentes coupures sauvages d’électricité, de durées variables, ont touché plusieurs villes de France.

Face aux critiques légitimes des usagers, parfois durement touchés par des coupures sauvages, Sébastien Menesplier, Secrétaire général de la CGT Energie, explique que son syndicat mène une grève reconductible. Cela, depuis le 5 décembre. De fait, comme moyens d’action, la CGT Energie a choisi d’organiser « […] des reprises en main sur l’outil de travail, en ciblant des lieux stratégiques ». D’après Sébastien Menesplier, ces actions de coupures d’électricité, approuvées par Philippe Martinez, « […] ne ciblent pas du tout les usagers ». Cependant, le Secrétaire général admet que des dommages collatéraux peuvent survenir. Ainsi, il explique que cela est « inévitable », car, dixit « […] le réseau est fait ainsi ». Par conséquent, des coupures involontaires peuvent survenir lorsque l’on coupe le courant dans une zone d’activité donnée. Mais, toujours selon Sébastien Menesplier, ces coupures ne peuvent pas dépasser « une heure et demi ». Or, sur le terrain, pour certains restaurants et commerces, la coupure a atteint une durée de trois heures. Ce qui, pour les clients présents, a rendu le service normal impossible. En impactant radicalement l’activité commerciale.

Des actions revendiquées

A ce jour, la CGT maintient que son objectif actuel n’est pas de viser des particuliers mais de « peser sur l’économie ». D’ailleurs, tout en sachant que des plaintes systématiques seront déposées à cause de ces coupures d’électricité, la CGT-RTE a prévenu que d’autres actions similaires vont se poursuivre. Cela, jusqu’à la fin de l’année. Sébastien Menesplier a précisé que « Pendant les fêtes de Noël, on pèsera aussi par des formes de mobilisation et des rassemblements. » Par ailleurs, la CGT-RTE va également mettre en oeuvre d’autres moyens de pression. Ainsi, le secrétaire général a prévenu que dans les quinze jours qui vont suivre, « […] on est en train de réfléchir comment on va pouvoir basculer en heure creuse les usagers […]. De plus, il annonce que son syndicat envisage aussi de « […] remettre l’énergie à ceux qui ont été coupés pour des impayés. » Au moins, cela risque d’être plus populaire que des coupures de courant imprévisibles. Il faut aussi préciser que ces coupures sauvages, au regard de la loi, sont totalement illégales. D’ailleurs, elles sont même passibles de poursuites judiciaires.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.