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Les conseillers numériques prévus par l'Etat tardent à se mettre en place.

Conseillers numériques : une mise en place trop lente

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A ce jour, en France, l’Etat a compris la nécessité d’embaucher des conseillers numériques. En effet, aujourd’hui, on estime qu’un Français sur six n’utilise toujours pas Internet. De plus, environ un usager sur trois a des lacunes concernant les compétences numériques de base. Or, sur le terrain, malgré la récente volonté de l’exécutif de combler ce manque, l’arrivée des conseillers numériques se fait attendre. Cela, malgré le recrutement prévu de 4.000 employés. Dans l’ensemble des départements. En clair, actuellement, la réduction de la fracture numérique stagne.

Des formations de proximité

L'arrivée prochaine de conseillers numériques, destinés à des formations, tarde à se mettre en place.

L’arrivée prochaine de conseillers numériques, destinés à des formations, tarde à se mettre en place en France.

Depuis plusieurs mois, l’État et ses divers partenaires, comme l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, ont fait signer de nombreuses conventions d’embauche. Cela, afin de mettre en place d’ici 2022 un dispositif qui doit intégrer 4.000 conseillers numériques. Ainsi, leur fonction sera d’aider les personnes qui éprouvent des difficultés face aux équipement numériques.

Pour amorcer ce Plan d’action, Cédric O, secrétaire d’État en charge de la Transition numérique et des Communications électroniques, compte dès cet été sur l’arrivée de 1.000 conseillers. Concrètement, ils doivent travailler dans  diverses mairies, des médiathèques, ou encore des services sociaux. Cela, aussi bien dans le secteur public que privé. Par conséquent, également dans diverses associations. Financièrement, ce Plan en faveur de formations en informatique bénéficiera d’une enveloppe de 200 millions d’euros. En priorité, pour les collectivités et les communes. Ainsi, elles bénéficieront de formations de proximité. Beaucoup plus efficaces qu’un enseignement théorique ou à distance.

Un lancement trop poussif des conseillers numériques

Dernièrement, Patrick Molinoz, Vice-président de l’Association des Maires de France, a qualifié l’actuelle mise en place des conseillers numériques de « […] très poussive ». En effet, six mois après le lancement de ce dispositif de formations, il tarde « […] à démarrer concrètement ». Au point que Patrick Molinoz estime aujourd’hui que « Deux ans ne suffiront pas à réduire la fracture des usages numériques. » De son côté, Cédric O est également conscient de l’inertie de ce programme. Et de l’ampleur de la tâche à accomplir. D’ailleurs, en début d’année, le secrétaire d’Etat avait déjà insisté au Sénat sur la nécessité de réduire plus rapidement la fracture numérique du pays.

Des frais supplémentaires redoutés

Aujourd’hui, alors qu’une future numérisation des services nationaux paraît inéluctable, les communes craignent de devoir participer financièrement aux salaires des conseillers numériques. Pour qu’ils ne touchent pas seulement le Smic. Bien que leurs salaires soit intégralement pris en charge par l’Etat pendant deux ans. En pratique, si les communes devaient contribuer aux rémunérations, cela représenterait pour elles des frais importants. Alors que la crise sanitaire les a déjà affaiblies. Par conséquent, pour accélérer l’arrivée des conseillers numériques, il faudrait simplifier leurs procédures d’embauche. Et prévoir d’aider plus concrètement les territoires les plus touchés par la fracture numérique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.