Conférence de la COP25 : des engagements très difficiles à obtenir
Actuellement, ce sont les dernières heures de la COP25 à Madrid. Elles s’écoulent inexorablement, alors que des efforts sont tentés pour obtenir des engagements concrets pour freiner le réchauffement climatique. Evidemment, cela devrait concerner tous les pays présents. Malheureusement, des divergences très importantes demeurent. Elles empêchent donc d‘aboutir à des compromis utiles.
Un manque de consensus
Ce dimanche matin, durant la conférence de la COP25, deux nuits d’échanges intenses sur l’urgence climatique semblent n’avoir servi à rien. En effet, les 200 pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat n’ont pas réussi à trouver un accord ou un consensus véritablement satisfaisants. Au point que la célèbre militante Greta Thunberg a tweeté un message franchement désabusé. Ainsi, elle a écrit « Il semble que la COP25 soit en train de tomber en morceaux. La science est claire, mais la science est ignorée. » Ainsi, le réchauffement de la planète continue d’inquiéter. Néanmoins, malgré son constat décevant, la jeune militante suédoise demeure déterminée. D’ailleurs, elle a déclaré « Quoi qu’il arrive, nous n’abandonnerons pas. Nous ne faisons que commencer. »
Des ambitions réellement menacées
La conférence de la COP25 rencontre des difficultés pour déboucher sur des actions concrètes.La conférence de la COP25 doit normalement s’achever vendredi soir. Cependant, d’immenses divergences sur des sujets pourtant majeurs persistent entre les différents pays participants. Pour l’instant, cela donne une impression ambiante de renoncement. Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne a tenté de réagir en déclarant « Nous ne pouvons pas dire au monde que nous baissons nos ambitions dans la lutte contre le changement climatique. » Ce qui donne le ton sur le niveau de déception ressenti sur place.
La Chine, l’Inde et les Etats-Unis
A ce jours, au cours de la conférence de la COP25, trois pays peu coopératifs sont montrés du doigt dans la lutte contre le réchauffement climatique global. Or, il s’agit de trois énormes producteurs de CO2. A savoir la Chine, l’Inde et les Etats-Unis. Leur inertie est alarmante, car si l’on considère nos émissions actuelles de gaz à effet de serre, sans réaction efficace de notre part, le mercure pourrait encore progresser de 4 ou 5°C. Ce, d’ici la fin de ce siècle. Par ailleurs, les experts climatologues pensent que même si les 200 signataires de l’Accord de Paris respectaient scrupuleusement leurs engagements, le réchauffement planétaire risquerait malgré tout de dépasser les 3°C. Par conséquent, d’ici la COP26, prévue à Glasgow, tous les états conviés devront proposer une version renforcée de leurs engagements respectifs. Or, pour le moment, seulement 80 pays se sont engagés à augmenter leurs efforts contre le réchauffement climatique. Ce qui ne représenterait qu’environ 10 % de la totalité des émissions mondiales de CO2. De quoi avoir des craintes légitimes pour l’avenir, et de penser que le réchauffement risque fort de trop bien se porter.
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