Lundi dernier, pour apaiser la colère des marins-pêcheurs français, Annick Girardin, ministre de la Mer, a annoncé qu’elle avait obtenu une enveloppe de subventions directe de 100 millions d’euros. Celle-ci étant destinée à soutenir la filière de la pêche.
Une réelle détresse financière
Ce Plan d’accompagnement financier de la filière pêche post-Brexit, validé par la Commission européenne, va sans doute calmer la colère des marins-pêcheurs mécontents. Du moins, pendant un moment. Par ailleurs, Annick Girardin a aussi annoncé que 21 nouvelles licences seront délivrées rapidemen. Des licences indispensables pour que les bateaux français puissent pêcher dans les eaux britanniques,. Ainsi, la ministre a assuré que ces futures aides devraient être payées « […] avant un délai maximum de six mois ». Après une année déjà très difficile, due à la crise sanitaire, la réduction des quotas de pêche, prévue dans le récent accord commercial avec l’Angleterre, a engendré une détresse certaine dans ce secteur.
Une situation tendue qui provoque la colère des marins-pêcheurs
L’accord de pêche découlant du Brexit tardant à se mettre en place, environ une centaine de marins-pêcheurs français se sont réunis à Boulogne-sur-Mer. Cela, dans la nuit de jeudi à vendredi derniers. A cette occasion, ils ont menacé de bloquer les camions qui transportaient du poisson, venant du Royaume-Uni. L’une de leurs revendications principales concernait l’attribution de licences. Celles qui donnent accès à la zone des 6-12 milles marins. Cette zone se situant au large des côtes britanniques, dans laquelle les pêcheurs européens ont l’habitude et le droit de travailler. Or, pour l’instant, cette autorisation se fait toujours attendre. Ce qui fait que pour ces pêcheurs professionnels, le Royaume-Uni ne tient pas ses engagements. Ainsi, pour l’y contraindre, ces pêcheurs se disent maintenant prêts à appliquer des « mesures de rétorsion ».
Une filière en attente
Olivier Leprêtre, Président du Comité régional des pêches, a reconnu que ce Plan de sauvegarde devrait permettre de maintenir la filière pêche « […] la tête hors de l’eau ». Cependant, il a aussi insisté sur la nécessité de délivrer des licences. Cela, le plus vite possible. Sinon, il prédit que beaucoup de pêcheurs français cesseront leur activité. Et que la colère des marins-pêcheurs les tient prêts « […] à refaire un mouvement si rien ne bouge. »
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