Blocage d’un entrepôt d’Amazon : un nouveau conflit en perspective. Profitant précisément du lancement du Black Friday, Grégory Doucet, le maire de Lyon, s’est déclaré en faveur du blocage d’un entrepôt d’Amazon dans sa région. Car sa taille trop imposante, d’une surface de 160.000 m2 , risquait à la fois de menacer l’environnement local et les petits commerces de proximité.
Un blocage militant
Récemment, Grégory Doucet a fait une annonce sans ambiguïté. Ainsi, cet élu d’Europe Ecologie-Les Verts a confirmé que « La ville de Lyon a décidé de se joindre aux recours déposés par plusieurs associations contre l’installation d’un entrepôt du géant du e-commerce. » Cela, dans le but de protéger l’environnement d’une des communes lyonnaises. Près de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry. A Colombier-Saugnieu. De fait, sur place, ce nouvel entrepôt pourrait menacer les commerces de proximité. D’ailleurs, l’édile a expliqué son rejet en disant que « Le modèle de développement d’Amazon n’est pas celui pour lequel nous avons été élus. » Par ailleurs, certaines études auraient démontré qu’Amazon risquait de détruire 80 % des emplois locaux.
Une initiative exemplaire ?
Cet engagement de leur maire ne peut que satisfaire les petits commerçants lyonnais. En effet, ces derniers peinent à retrouver leur équilibre financier. Après deux confinements très rapprochés. Cela, malgré leur récente réouverture pour les achats de Noël. Tenant compte de cette fragilité, le maire de Lyon considère que le blocage d’un entrepôt d’Amazon, surtout de cette taille, favorisera le soutien de ses commerces de proximité. Par la suite, Grégory Doucet espère que cette initiative pourra ensuite pousser d’autres acteurs publics et privés à s’engager « […] dans la transition écologique ». Son initiative aurait alors valeur d’exemple.
Des débats toujours en cours
Pour l’instant, le blocage d’un entrepôt d’Amazon dans la région lyonnaise reste un sujet éruptif. Car il n’est toujours pas acquis. Même si lors du lancement du Black Friday, une manifestation a eu lieu devant la permanence du député Thomas Rudigoz. Parmi ces manifestants hostiles à Amazon, se trouvaient des membres d’Extinction Rebellion. Et de Youth for Climate. A ce jour, ces collectifs n’ont aucune certitude sur leur demande d’abandon du projet. Entre autres, parce que le tribunal administratif de Lyon a récemment rejeté plusieurs requêtes d’annulations de permis de construire de cet entrepôt. Déposées par les associations Fracture et Acenas. De plus, sur place, des possibilités de futures créations d’emplois, promises par le groupe Amazon, font réfléchir. En attendant, une procédure en appel pour maintenir le permis de construire a été engagée.
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