Floutage d’images de policiers : un anonymat à relativiser
Ces derniers jours, l’article 24 de la loi de Sécurité globale, portant sur le floutage d’images de policiers, soulève d’énormes remous. Y compris jusque dans des manifestation ultra violentes. Qui se sont déroulées hier dans les rues de Paris. De fait, cet article prévoit de punir la diffusion malveillante d’images identifiables qui mettraient en danger des policiers. Or, un nouvel outil numérique capable d’annuler le floutage d’images pourrait rendre ces débats inutiles. Ou en tous cas, les modifier fortement.
Une avancée technologique sans état d’âme
Pour le moment, cette avancée technologique ignore totalement les questions liées aux libertés individuelles. Cependant, les législateurs et les parlementaires français pourraient bientôt devoir en tenir compte. Car, à brève échéance, ce nouvel outil numérique pourrait annuler le procédé courant du floutage d’images. De fait, cet outil en cours d’élaboration dans une université américaine de Caroline Nord pourrait alors sérieusement rebattre les cartes. Cela, grâce à ses algorithmes très efficaces. Déjà mis au point pour améliorer la lecture d’images médicales. Afin d’affiner un diagnostic. Notamment, à partir d’une IRM. Cela, en supprimant tout bruit numérique. Et en reconstituant les pixels manquants, lorsque c’est trop gênant. Ainsi, ce procédé peut déjà rétablir une image plus claire. Par conséquent, il peut aussi parvenir à contourner le floutage d’images de policiers en exercice. Notamment, de leurs visages. Précisément ce que veut encadrer l’article 24.
Des progrès rapides
A ce jour, l’efficacité de ces algorithmes progresse très rapidement. De fait, ce nouveau procédé technique pourra bientôt reconstruire un visage à partir d’une image floue. Même si sa résolution d’origine est très altérée. Car, d’après les chercheurs américains qui travaillent sur cette application numérique, leur outil est très prometteur. Bien que son efficacité dépende encore de la qualité de l’échantillon original qu’on lui donne. Actuellement, c’est ce point précis que les scientifiques s’efforcent d’améliorer. Cela, sans se préoccuper de protéger ou non les libertés démocratiques. Ni le floutage d’images de policiers. Et sans tenir compte de la loi de Sécurité globale.
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