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Mattel ose montrer sa Barbie autrement.

Barbie en fauteuil roulant : un symbole mondialement connu évolue

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Barbie en fauteuil roulant : une image revue et corrigée. Une nouvelle Barbie en fauteuil roulant, lancée par le géant du jouet Mattel, représente une petite révolution. D’ailleurs, les commentaires au sujet de cette sortie innovante sont déjà très nombreux. Assurément, en terme d’image, célébrer ainsi les 60 ans de Barbie marque un tournant. Loin de son éternelle image lisse de perfection, véritable modèle pour des millions d’adolescentes et de petites filles, Barbie peut désormais être associée au handicap.

Faire accepter la diversité

Depuis sa création, Barbie symbolise la jeune femme parfaite et forcément valide. A elle seule, elle résume tous les critères d’apparence enviables qu’une femme active doit montrer. Dynamique, mince, sportive, élancée, elle impose une apparence très éloignée des contraintes du handicap. La montrer en fauteuil roulant, en proposant en plus une seconde poupée dotée d’une prothèse de jambe amovible, est donc un vrai virage pour Mattel. En 1998, cette entreprise florissante, numéro deux mondial du jouet, avait déjà sorti une première poupée en fauteuil. A l’époque, cette première tentative avait pour nom « Becky », une amie de Barbie. Son apparition avait fait beaucoup de bruit. Déjà à l’époque, des dizaines de milliers de commentaires avaient enflammé le monde des jouets destinés aux filles. Une vingtaine d’années plus tard, Mattel réitère le pari de sortir une poupée franchement différente.

Une politique d’ouverture

Barbie ose faire évoluer son apparence.

Cette nouvelle Barbie handicapée s’inscrit dans une politique amorcée auparavant par Mattel. En effet, avec sa collection « Fashionistas », la firme avait déjà commencé à faire évoluer l’apparence de son jouet emblématique. Elle lui avait permis de devenir métisse, d’avoir des cheveux d’africaine, et même d’avoir quelques kilos en trop. Preuve que Barbie pouvait s’adapter à différentes tendances et représenter d’autres communautés. Ainsi, elle pouvait incarner plus fidèlement son époque et le monde réel, avec toute sa diversité. Parallèlement, les sociétés Lego, Playmobil ont fait le même choix que Mattel, en osant sortir des stéréotypes les plus convenus.

Une démarche assumée

Sur Instagram, le fabricant de Barbie confirme ses choix. Au sujet de sa nouvelle création, il déclare : « Nous sommes heureux qu’elle soit la plus diverse et la plus inclusive ligne de poupées au monde. » Une véritable évolution, qui permettra notamment aux adultes d’utiliser une Barbie pour expliquer à leurs enfants ce qu’est le handicap. Cette possibilité devrait favoriser l’inclusion des personnes handicapées dans la société. En sortant d’un certain modèle de perfection, cette Barbie en fauteuil roulant devrait encourager l’acceptation de la différence. On peut le croire, quand on sait que Kim Culmone, vice-présidente de Mattel, a révélé dernièrement dans la presse que cette poupée handicapée est devenue « […] l’un des articles les plus réclamés ».

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Jean Jacques Alvo a découvert sa vocation pour le journalisme après un séjour formateur de deux ans aux États-Unis. Il débute sa carrière dans la presse écrite, où il acquiert une solide expérience. En 2001, il accède à une position de premier plan en prenant la direction de la rédaction du Bulletin des communes. Sous son impulsion, il redéfinit la ligne éditoriale du bulletin pour mieux répondre aux besoins des élus, ainsi qu'à ceux des cadres et agents des collectivités locales et territoriales. Il réalise des articles de fond et des interviews de terrain afin de remonter à l'échelon national les bonnes pratiques locales, pouvant apporter une aide précieuse à la prise de décision pour d'autres élus confrontés aux mêmes défis sur leur territoire.