Depuis 2010, le nombre des arnaques à la carte bancaire ne cesse de progresser. En 2016, ce type d’escroquerie a plus que doublé. Un constat basé sur une étude par une enquête de l’INSEE. Etude réalisée en 2017 et intitulée « Cadre de vie et sécurité ».
D’après cette étude, dès 2016, 1,2 million de foyers avait déjà déclaré au moins un retrait frauduleux sur leurs comptes. Une majorité d’entre eux, environ 64 %, ont subi une fraude inférieure ou égale à une somme de 300 euros. Les préjudices qui dépassent un montant de 1.000 euros n’atteignent qu’un pourcentage de 13 % des escroqueries.
Dans près de 70 % des cas, soit un peu plus de 834.000 foyers, les victimes ont découvert qu’elles avaient subi des retraits de liquidités ou des achats frauduleux en vérifiant elles-mêmes leurs relevés bancaires. Parmi elles, près de 65 % admettent qu’elles ne savent pas comment les fraudeurs sont parvenus à obtenir les informations donnant accès à leurs comptes.
Une méconnaissance des modes opératoires des arnaques à la carte bancaire
La méconnaissance qui entoure les modes opératoires utilisés par les fraudeurs inquiète particulièrement les enquêteurs chargés de réprimer ces arnaques. Point sensible : L’alerte concernant ces incidents frauduleux est donnée par les banques dans seulement environ un quart des cas. Voire un peu moins.
En large majorité, près de 70 % de ces escroqueries concernent des achats d’objets. Des achats effectués pour la moitié d’entre eux sur Internet. La proportion des fraudes réalisées à partir d’un pays étranger est en augmentation. En deux ans, entre 2014 et 2016, elle a progressé de 8 %. L’utilisation directe d’une carte volée chez un commerçant ne représente que 10 % des fraudes enregistrées.
La seule baisse constatée concerne les distributeurs dont l’accès a été piraté. En 2016, ce type de retrait frauduleux était inférieur à 7 %. L’enquête réalisée par l’INSEE n’a pas pu établir le nombre exact de clients escroqués qui ont pu se faire remboursés. D’un point de vue légal, selon la jurisprudence, une banque peut refuser de rembourser un client si elle parvient à prouver sa négligence au niveau de la conservation de ses données bancaires.
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