Approbation globale : Emmanuel Macron accepte des changements profonds
Hier, la Convention citoyenne a obtenu d’Emmanuel Macron une approbation globale de ses propositions. Cela, seulement une semaine après avoir transmis son rapport au Gouvernement. Ses 150 membres été attendus, lors d’une réception en plein air, organisée dans les jardins de l’Elysée.
Une première mondiale
Souriant et décontracté, malgré les résultats des Municipales de la veille, le président Macron a donc répondu hier aux 149 propositions des membres de la Convention citoyenne. Pour l’essentiel, ces mesures ont reçu son approbation globale. De fait, elles avaient pour but de réduire de 40 % les émissions françaises de gaz à effet de serre. Cela, d’ici 2030. Certaines devraient donc décarboner des activités courantes, afin de répondre à l’urgence climatique. D’emblée, Emmanuel Macron a précisé que le rapport remis par la Convention citoyenne constituait « […] une première mondiale ». Par ailleurs, il a salué la qualité de son contenu. Selon lui, il conjugue « […] ambition et recherche de consensus ». Ainsi, très favorable à ces propositions, le chef de l’Etat en a approuvé 146 sur 149.
Approbation globale : Une mise en oeuvre rapide
En préambule, le président de la République a précisé qu’il voulait que certaines propositions « […] soient mises en œuvre au plus vite ». Certaines, dès la fin juillet. D’autres, qui nécessitent des ajustements législatifs, feront partie du futur Plan de relance. Ainsi, le Parlement les évaluera à la fin de l’été. Afin d’avancer concrètement, suite à l’approbation globale du président, des groupes de travail seront constitués dès le 30 juin. Ils intégreront divers membres de la Convention. Puis, dès la semaine prochaine, le Président de l’Assemblée nationale les recevra. Concernant les mesures qui relèvent des collectivités locales, Emmanuel Macron a proposé de réunir les associations d’élus. Cela pour appliquer dès que possible les propositions retenues sur le territoire.
Un suivi régulier et un budget supplémentaire
Pour assurer un suivi régulier concernant la suite donnée aux propositions, le Gouvernement fera chaque mois un bilan avec la Convention citoyenne. Car aux yeux du président, « La démocratie délibérative ne doit pas s’arrêter à la porte des ministères et des assemblées. » De plus, dans le Plan de relance prévu, une enveloppe de 15 milliards d’euros supplémentaires sera consacrée à la conversion écologique de l’économie française. Preuve de l’approbation globale d’Emmanuel Macron, ce budget servira à financer des réformes pendant deux ans.
Trois jokers
Bien qu’ayant montré son approbation globale des propositions qui lui ont été faites, Emmanuel Macron s’est réservé trois jokers, comme il l’avait annoncé. En fait, malgré son enthousiasme, il a expliqué son désaccord avec trois mesures qu’il a trouvé inadaptées. Tout d’abord, la plus sensible. A savoir, l’abaissement de la vitesse à 110 km/heure. Au lieu de 130, sur les autoroutes. En effet, une telle mesure, jugée « stigmatisante », risquerait d’avoir des conséquences sociales explosives. Notamment, dans le monde rural. Car celui-ci a déjà montré son hostilité à l’égard du passage au 80 km/heure, jadis défendu par Edouard Philippe.
Deux autre réserves
Au plan économique, le Président a aussi rejeté l’idée d’une taxe des dividendes à 4 %, qui serait trop dissuasive. Cela, pour ne pas priver la France de futurs investissements nationaux et internationaux. Enfin, le chef de l’Etat, en tant que garant des institutions de la République, a rejeté la proposition qui aurait placé, dans le préambule de la Constitution, la protection écologique au-dessus de la protection des citoyens.
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