Confinement sans Internet : une épreuve sociale très longue
Depuis le début du confinement, de nombreux foyers ont pu constater l’importance essentielle occupée par Internet dans la lutte contre l’isolement. En effet, le confinement sans Internet entraîne une sensation d’exclusion encore plus exacerbée, subie par de nombreuses personnes en situation de précarité.
L’aide précieuse des abonnements Internet
Actuellement, pouvoir accéder de façon illimitée à son ordinateur ou à son téléphone aide énormément à supporter le confinement. Car celui-ci, imposé par l’épidémie de coronavirus, dure depuis maintenant plusieurs semaines. Or, l’épreuve d’un confinement sans Internet est vécue aujourd’hui par des milliers de gens. En cause, une facilité numérique non accessible à toute la population. Pour certains, la privation brutale d’un contact précieux avec leurs proches s’ajoute aux déplacements limités, . Ainsi, ils se sentent encore plus coupés d’une vie sociale normale. En plus, cela les empêche parfois de pouvoir continuer leurs études, ou d’effectuer des démarches administratives basiques. Conscientes de cette fracture numérique, des organisations caritatives ont contacté les principaux opérateurs téléphoniques, pour qu’ils mettent en place des solutions urgentes.
Des inégalités sociales accentuées
A l’heure où le télétravail est de plus en plus présenté comme une alternative pratique pour continuer à être actif, une partie de la population française reste coupée de cette possibilité. C’est le résultat du confinement sans Internet. Cette impossibilité empêche aussi le plaisir de s’exprimer via les réseaux sociaux. Ou de poursuivre sa scolarité sur les plateformes dédiées. En fait, selon une récente étude menée par l’Insee, l’année dernière, environ 15 % de la population française n’a pas eu accès à Internet. Une analyse plus précise révèle que cette mise à l’écart concerne surtout les seniors âgés de plus de 75 ans.
D’autres tranches concernées
Dans cette étude, on trouve aussi une population peu diplômée, à hauteur de 34 %. De plus, il ne faut pas oublier les 16 % de ménages défavorisés, qui demeurent chez eux sans connexion Internet. Enfin, les personnes qui vivent dans des conditions très difficiles dépendent souvent de solutions partielles. Comme l’usage de cartes rechargeables, ou de forfaits limités. Bref, le confinement, comme toutes les situations de crise, a encore plus amplifié les inégalités sociales.
Une réaction contre l’injustice sociale
Le 26 mars dernier, afin de réagir contre le confinement sans Internet, engendré par la pauvreté, l’ONG ATD Quart Monde a demandé aux quatre principaux opérateurs télécoms de faire preuve de générosité. Cela, pendant notre crise économique inédite. Ainsi, l’Organisation a demandé que les personnes les plus défavorisées puissent accéder à « des cartes prépayées illimitées ». Cela, jusqu’à la fin du confinement actuel. De plus, ATD Quart Monde a demandé que les forfaits bloqués soient momentanément débloqués. Enfin, pour un accès en ligne plus confortable, l’organisation caritative a aussi réclamé que les opérateurs acceptent de mettre à la disposition de chacun au moins 10 Go d’abonnement Internet.
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