La journée du 10 septembre s’annonce mouvementée avec l’appel au « Bloquons tout ». Ce mouvement, né sur les réseaux sociaux, vise à organiser des blocages et des perturbations dans tout le pays. Des actions sont prévues dès le matin dans plusieurs villes, notamment à Paris, Nantes et Lyon. Les autorités s’attendent à des perturbations dans les transports, notamment sur les lignes Intercités. Ce mouvement rappelle celui des Gilets Jaunes, mais avec des différences notables, notamment le soutien de certains partis politiques.
1. Blocages Matinaux à Paris
Dès l’aube, Paris s’est réveillée au rythme de la mobilisation « Bloquons tout ». Une centaine de jeunes militants ont d’abord ciblé un dépôt de bus dans le 18e arrondissement. L’intervention des forces de l’ordre, utilisant des gaz lacrymogènes, a rapidement dispersé le groupe. Ces derniers se sont ensuite dirigés vers le périphérique, au niveau de la porte de Clignancourt, où ils ont brièvement ralenti la circulation avant de se retirer. La préfecture de police a signalé une cinquantaine d’interpellations dans l’agglomération parisienne, principalement liées à des tentatives de blocage du périphérique. Sur les axes routiers majeurs comme le périphérique, des actions ont eu lieu à plusieurs endroits, notamment à Bagnolet et porte de Montreuil, entraînant des interpellations et l’intervention de unités motorisées pour rétablir la circulation. Le trafic des transports en commun parisiens est globalement resté stable, à l’exception de quelques perturbations annoncées sur le RER B.
2. Perturbations sur les Lignes Intercités
Ce 10 septembre, le mouvement « Bloquons tout » impacte aussi les déplacements longue distance. La SNCF a prévenu que plusieurs lignes Intercités connaîtraient des perturbations. On parle notamment des liaisons suivantes :
- Paris – Clermont-Ferrand
- Paris – Orléans – Limoges – Toulouse (POLT)
- Bordeaux – Marseille
Les trains de nuit sont également concernés par ces perturbations annoncées. La SNCF assure que le trafic reste conforme aux prévisions initiales, ce qui signifie que ces perturbations étaient anticipées dans leur plan de transport. Les voyageurs sur ces axes devront donc s’attendre à des retards ou des suppressions partielles. Il est conseillé de vérifier l’état du trafic en temps réel avant de se rendre en gare.
3. Mobilisation à Nantes et Lyon
Ce 10 septembre 2025, la journée de mobilisation « Bloquons tout » voit une forte participation dans plusieurs villes clés. À Nantes, des manifestants se sont rassemblés tôt le matin pour tenter de bloquer des ronds-points stratégiques, notamment près du viaduc de Cheviré. Les forces de l’ordre sont intervenues rapidement, utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser le mouvement. À Lyon, la mobilisation s’est également fait sentir, avec des actions visant à perturber le trafic et à exprimer le mécontentement général. Ces manifestations s’inscrivent dans un mouvement plus large qui touche plusieurs régions, reflétant une volonté de faire entendre une voix discordante face aux politiques actuelles. Les organisateurs avaient prévu des actions coordonnées, mais ont aussi encouragé une certaine discrétion pour maximiser l’impact des blocages.
4. Appel à Bloquer le Pays
L’idée derrière le mouvement « Bloquons tout » est simple : paralyser le pays pour faire entendre une colère diffuse. Les appels à cette action nationale se multiplient sur les réseaux sociaux, visant à coordonner des blocages un peu partout en France. L’objectif est de perturber le fonctionnement normal des infrastructures, que ce soit les transports, les sites économiques ou même des lieux symboliques.
Ce mouvement, né en ligne, cherche à rassembler des personnes mécontentes pour diverses raisons, allant des difficultés financières du quotidien à un sentiment général d’injustice. Les organisateurs invitent à des actions concrètes le 10 septembre, avec des méthodes variées :
- Bloquer des axes routiers majeurs pour ralentir la circulation.
- Occuper des lieux stratégiques comme des dépôts de bus ou des gares.
- Organiser des manifestations dans les centres-villes.
- Mener des actions symboliques pour marquer les esprits.
L’ambition est de créer un effet domino, où chaque blocage renforce la pression sur les autorités. L’ampleur de la mobilisation reste cependant incertaine, dépendant de la capacité à dépasser les divisions et à mobiliser efficacement sur le terrain.
5. Réunions d’Action et Blocages
Avant le grand jour, de nombreuses réunions se sont tenues un peu partout en France. Des groupes de citoyens se sont rassemblés, parfois une dizaine, parfois plusieurs centaines, pour discuter des meilleures stratégies. L’objectif était clair : organiser des blocages efficaces et des manifestations qui marquent les esprits. On a vu des assemblées générales se multiplier, que ce soit en Ille-et-Vilaine ou dans le Puy-de-Dôme. Ces rencontres ont permis de coordonner les actions, de définir les lieux de rendez-vous et de préparer le matériel nécessaire. L’idée était de ne rien laisser au hasard pour que la mobilisation soit la plus large possible.
Au programme de ces réunions, on retrouvait souvent :
- La définition des points de blocage stratégiques (ronds-points, dépôts de bus, axes routiers majeurs).
- La préparation de banderoles et de slogans pour faire passer le message.
- L’organisation de la logistique : covoiturage, distribution de tracts, communication sur les réseaux sociaux.
- La discussion sur les formes d’action : opérations escargot, blocages filtrants, manifestations statiques.
Ces moments de préparation ont montré une réelle volonté de faire entendre les revendications, en s’inspirant parfois des expériences passées, comme celles des Gilets Jaunes, tout en cherchant à innover pour cette journée du 10 septembre.
6. Réminiscences des Gilets Jaunes
Ce mouvement de blocage du 10 septembre fait forcément penser aux Gilets Jaunes. On retrouve cette idée de vouloir tout arrêter, de bloquer le pays pour se faire entendre. Les images de ronds-points occupés en 2018 reviennent en mémoire. Mais attention, ce n’est pas exactement la même chose.
Plusieurs choses distinguent cette mobilisation :
- La date : On est en semaine, pas un samedi comme au début des Gilets Jaunes. Ça montre une volonté de perturber le fonctionnement normal, le quotidien.
- Les soutiens : On voit des syndicats et des partis de gauche qui s’associent à l’appel. C’est différent de la spontanéité des débuts des Gilets Jaunes, qui étaient moins liés aux structures traditionnelles.
- Les outils : L’intelligence artificielle est utilisée pour organiser et diffuser les appels. C’est une nouveauté qui marque une évolution dans la manière de mobiliser.
Malgré ces différences, l’esprit de contestation face aux fins de mois difficiles et à un sentiment d’injustice rappelle bien l’énergie des Gilets Jaunes. La colère gronde toujours, mais les formes d’expression évoluent.
7. Soutien des Partis de Gauche
Plusieurs partis de gauche ont manifesté leur soutien à l’appel du 10 septembre. La France Insoumise, par exemple, a officiellement rejoint le collectif apartisan né sur les réseaux sociaux. D’autres formations, comme Les Écologistes et les communistes, s’engagent également aux côtés du mouvement. Le Parti Socialiste, quant à lui, observe cette initiative avec intérêt, estimant que les mesures d’économie prévues par le gouvernement ne sont pas satisfaisantes. Ces soutiens montrent une volonté de voir émerger des revendications pour plus de justice sociale, un écho aux mouvements précédents comme celui des Gilets Jaunes. On note cependant des divergences, certains leaders politiques appelant à ne pas bloquer un pays déjà en difficulté, tandis que d’autres souhaitent une grève générale pour faire tomber le gouvernement. Le paysage politique est donc partagé face à cette mobilisation, certains syndicats comme la CFDT ne s’y joignant pas, contrairement à la CGT et Solidaires qui apportent leur soutien. L’historienne Marion Fontaine souligne que ce mouvement tranche avec l’histoire des mouvements sociaux, le trouvant brouillon et peu structuré, malgré l’espoir d’une grève générale. Il faut dire que les appels sur les réseaux sociaux peinent parfois à dépasser les clivages, avec des mots d’ordre contradictoires et des tensions entre différentes franges de la gauche radicale. Le parti d’extrême droite, lui, préfère rester à l’écart, invoquant un risque de débordements et la liberté de ses sympathisants. La Confédération paysanne se joindra aussi à la mobilisation, dénonçant le manque de concertation avec le gouvernement sur les questions agricoles. On peut s’interroger sur la portée réelle de ces actions, certains appelant même à boycotter la carte bancaire, une action originale mais aux chances de succès limitées. L’objectif reste de faire entendre des revendications fortes jusqu’à Matignon, en espérant que la colère sociale se traduise par des actions concrètes. Le gouvernement, de son côté, appelle les préfets à empêcher tout blocage d’infrastructures essentielles, tout en ne s’attendant pas à des mouvements d’ampleur.
8. Blocage du Dépôt de Bus à Paris
Tôt ce matin, une centaine de jeunes militants ont mené une action devant un dépôt de bus dans le 18e arrondissement de Paris. Ils ont tenté de bloquer l’infrastructure. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues, utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser le groupe. Après cette intervention, les manifestants se sont dirigés vers le périphérique parisien, notamment à la porte de Clignancourt. Ils ont réussi à bloquer la circulation pendant un moment avant de se disperser. La préfecture de police a rapporté une cinquantaine d’interpellations dans l’agglomération parisienne suite à ces différentes actions.
9. Actions sur le Périphérique Parisien
Dès les premières heures de la matinée, le périphérique parisien a été le théâtre de plusieurs tentatives de blocage. Des groupes de manifestants ont tenté de ralentir la circulation à différents points d’accès, notamment porte de Montreuil et porte de Clignancourt. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour disperser les cortèges et rétablir la fluidité du trafic. Plusieurs interpellations ont eu lieu dans l’agglomération parisienne, suite à ces actions visant à perturber l’accès à la capitale. Ces manœuvres, bien que de courte durée, ont causé des ralentissements notables et témoignent de la détermination des participants à faire entendre leurs revendications sur des axes majeurs. La circulation a finalement repris, mais la vigilance reste de mise sur l’ensemble du tracé. Il est conseillé de consulter les informations trafic en temps réel avant de prendre la route, comme les difficultés rencontrées sur certaines rues du Quartier Latin qui ont vu des restrictions pour les bus touristiques, par exemple Rue Dante.
10. Blocage du Dépôt de Tramway à Bordeaux
Au petit matin du 10 septembre, l’agitation s’est fait sentir du côté du dépôt de tramway Bordeaux Bastide. Une poignée de manifestants, dont beaucoup avaient le visage dissimulé, ont tenté de dresser une barricade à l’aide de palettes et de poubelles, coupant l’accès au dépôt. L’action n’a pas duré bien longtemps, mais elle a montré la détermination d’une partie du mouvement à frapper des points stratégiques de la ville.
Voici ce qu’il s’est passé pas à pas :
- Dès l’aube, environ une cinquantaine de personnes étaient présentes près du dépôt, certains affiliés à des syndicats, d’autres proches de milieux étudiants et libertaires.
- Les forces de l’ordre sont intervenues relativement vite ; il n’y a pas eu de violence ni d’incident majeur lorsque le blocage a été levé.
- Le trafic du tramway a été affecté brièvement sur la ligne A, avec un retour à la normale vers 5h du matin, ce qui a limité l’impact pour les usagers quotidiens du réseau.
Cette opération s’inscrit dans une journée plus large de mobilisation à Bordeaux et dans toute la Gironde. Déjà, des actions étaient prévues sur d’autres points névralgiques : ronds-points occupés, filtrage autour des entrées de la métropole, initiatives de syndicats et assemblées citoyennes dans le centre-ville. Plus largement, on sent un climat de tension palpable parmi les différents secteurs touchés par l’appel à bloquer les activités, à l’image du que l’arrêt brutal des croisières sur la Seine perturbe l’activité économique des entreprises touristiques à Paris.
Même si la barricade du dépôt n’a tenu qu’un court instant, la symbolique reste forte : d’une part, elle a mis en lumière les cibles privilégiées de ce mouvement, et d’autre part, elle a clairement affiché le mécontentement local face aux réformes en cours. À noter que d’autres actions sporadiques pourraient s’improviser au fil de la journée, selon les consignes diffusées par les collectifs.
Et après le 10 septembre ?
La journée du 10 septembre a vu diverses actions de blocage et de mobilisation à travers la France. Les autorités avaient anticipé ces mouvements, déployant un nombre important de forces de l’ordre. Si certaines actions ont été rapidement maîtrisées, d’autres ont causé des perturbations, notamment dans les transports. Les motivations derrière ce mouvement, allant des fins de mois difficiles à la critique des politiques gouvernementales, restent présentes. Il reste à voir comment ces revendications continueront de s’exprimer dans les semaines et mois à venir, et si la dynamique observée ce jour trouvera de nouvelles formes d’action ou de mobilisation.