ZAD : une évacuation de plus en plus tendue.
Démanteler la « Zone À Défendre » sans heurts ni violence, volonté initiale du Gouvernement, n’a pas été possible à Notre-Dame-des-Landes. L’opération menée par la police, qui a opposé hier environ 2.500 gendarmes au noyau dur des Zadistes et leurs sympathisants, a fini par engendrer des affrontements physiques, envenimés par des tirs de projectiles de part et d’autre.
Des canons à eau et des grenades lacrymogènes ou assourdissantes ont été utilisés par les forces de l’ordre, contre des mottes de terre et des fusées de détresse, lancées par plusieurs centaines d’occupants de la Zone, considérés comme illégaux. L’hélicoptère de la police a même été pris pour cible, et quelques blessés sont aujourd’hui à déplorer des deux côtés. Près d’une dizaine de squats et fermes ont été détruits avec des pelleteuses, et diverses interpellations ont déjà eu lieu. Les autorités ont reconnu que la situation s’était nettement tendue, et qu’elle devenait de plus en plus compliquée à gérer. L’évacuation devrait donc durer encore quelques jours. Hier, le ministre de l’Intérieur a confirmé qu’une vingtaine de squats n’étaient toujours pas démantelés, en raison de la forte opposition des Zadistes, mis en colère par la destruction de leurs habitations. Plusieurs associations ont témoigné leur soutien aux Zadistes, notamment Greenpeace, France Nature Environnement, Attac, et le syndicat SUD-Rail. Parallèlement, des manifestations se sont déroulées dès lundi soir dans plusieurs villes, rassemblant jusqu’à 1.200 personnes à Nantes.