Ventes d’alcool : un bond marquant à l’air festif
Dès le 11 mai, les Français ont réagi au déconfinement en augmentant nettement leurs dépenses alimentaires. Parmi elles, les ventes d’alcool ont été marquées par une nette progression, de l’ordre de 23 %.
Une hausse globale de la consommation
Récemment, symbole de fête par excellence, le champagne a beaucoup profité de l’appétit festif des Français. Ainsi, à partir du 11 mai, il a enregistré une hausse de 74 % de ses ventes. Alors qu’avant le confinement, ses ventes avait chuté de 4 %. De fait, selon le cabinet d’études Nielsen, spécialisé en analyse marketing et comportementale, les Français ont accueilli le déconfinement avec un appétit de consommation accru. Principalement concernant les ventes d’alcool. Notamment la bière, qu’on a achetée à hauteur de 30 % supplémentaires. Au total, en moyenne, comparativement à la même semaine de l’année précédente, les Français ont dépensé 9 % de plus en produits de grande consommation.
En révélant une attirance marquée pour les boissons alcoolisées. Ainsi que les produits d’entretien, en hausse de 12 %. Par ailleurs, les produits surgelés, surtout salés, ont aussi fait un bond grâce au déconfinement. A l’inverse, les produits d’hygiène ont chuté de 3 %, tout comme les boissons sans alcool.
Certaines tendances seront passagères, d’autres pas
Pour l’instant, la hausse des achats de produits surgelés s’explique en partie par la fermeture des restaurants. Car ils sont toujours à l’arrêt aujourd’hui. De plus, la tendance à acheter des produits servant à faire de la pâtisserie va encore durer. Cela, tant que que de nombreux enfants n’auront pas pu reprendre une scolarité normale. Et que le télétravail continuera à être encouragé.
En revanche, les achats des produits surgelés salés, en hausse de 28 %, ont déjà commencé à baisser. Ainsi, ils ne progressent déjà plus que de 18 %. De même, les produits frais et les produits laitiers, qui avaient atteint une augmentation de 16 %, ont retrouvé une hausse plus modeste. Elle s’est stabilisée autour de 9 %. Enfin, le bond des ventes d’alcool, dont les boissons fortes, comme le gin, en hausse de 68 %, et le rhum, en progression de 30 %, sera sans doute plus épisodique.
Des changements d’habitude qui pourrait durer
Le long confinement que l’Hexagone vient de traverser pourrait faire naître de nouveaux réflexes de consommation. En effet, à terme, ceux-ci pourraient même s’installer durablement. En tous cas, plus que la hausse des ventes d’alcool. Notamment, la pratique plus intensive des achats en ligne et le recours aux livraisons à domicile. De fait, celles-ci ont progressé de 55 %. De la même façon, les achats en drive ont beaucoup plu, avec une hausse de 68 %. Par ailleurs, la progression des achats de produits surgelés salés, facilement stockables, pourrait elle aussi perdurer. D’ailleurs, ce type d’achats semble actuellement continuer, malgré le déconfinement. Cependant, il faudra attendre la réouverture très attendue des restaurants pour vérifier à quel point ces tendances sont acquises. Par ailleurs, quand une place plus précise sera donnée au télétravail, on pourra mieux évaluer les évolutions de consommation finalement adoptées par les Français.
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