Un Paris anti-tabac
Tout comme la ville de Strasbourg, la Capitale a décidé de tester l’interdiction de fumer dans six de ses parcs. Cette mesure est déjà en vigueur depuis 2015 dans les aires de jeux réservées aux enfants. Mais Paris veut aller plus loin, en menant ce test anti-tabac depuis le 10 juillet. La Ville Lumière veut que certains de ses espaces verts deviennent de « vrais poumons verts […] ». C’est ainsi que l’a exprimé le groupe des Radicaux de Gauche Centre et Indépendants (RGCI), initiateur de cette mesure. Son but est que les Parisiens puissent venir se régénérer dans des espaces véritablement débarrassés de toute cigarette, sans subir la nuisance du tabagisme passif.
Des amendes prévues
Les promeneurs récalcitrants qui décident d’ignorer cette interdiction de fumer sont, dans un premier temps, puisqu’il s’agit pour le moment d’une expérience, juste rappelés à l’ordre par les gardiens des parcs choisis comme participants à ce programme de santé générale. Cependant, en cas de récidive, ils s’exposent à être verbalisés d’une amende de 38 euros. Par ailleurs, dans l’ensemble de l’espace public de la Capitale, la sanction prévue pour tous ceux qui abandonnent un mégot est de 68 euros. Laurence Goldgrab, présidente du groupe RGCI, a déclaré qu’elle souhaitait que Paris se mette au diapason de la capitale alsacienne, car cette expérience représente pour elle « […] un enjeu de santé publique, de sensibilisation, de propreté, mais aussi de lutte contre la pollution des sols et de l’eau. »
Six arrondissements partenaires de l’interdiction de fumer
Pendant quatre mois, les espaces verts qui appliquent cette expérience de bien-être sans tabac, approuvée par l’exécutif, sont disséminés dans plusieurs arrondissements parisiens : dans le IIe, il s’agit du jardin Anne-Franck, dans le Xe arrondissement, du jardin Yilmaz-Güney, dans le XIIe, du square Trousseau, dans le XIIIe, du square Henri-Cadiou, dans le XVe, du parc Georges-Brassens, et dans le XVIIe arrondissement, du square des Batignolles. Ces espaces, tous abondamment fréquentés par les promeneurs et de nombreuses familles, et donc beaucoup d’enfants en bas âge, ont disposé des panneaux préventifs, afin d’informer qu’une expérience est en cours. Une fois ce test achevé, Paris envisage d’étendre cette mesure à tous ses parcs et ses squares, afin qu’ils deviennent plus propres et moins souillés par les mégots. La Ligue nationale contre le cancer est évidemment favorable à cette expérience publique menée contre le tabagisme en général.
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