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Les terrasses chauffées sont déjà interdites dans certaines villes de France.

Terrasses chauffées : des interdictions déjà appliquées

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Terrasses chauffées : des sources d’émissions de CO2

Considérées comme nuisibles à l’environnement, les terrasses chauffées sont aujourd’hui prises pour cibles, en raison de leurs émissions de CO2. Ainsi, la question de leur interdiction éventuelle est actuellement discutée dans plusieurs grandes villes, dont Paris.

Des interdictions déjà votées

La perspective d’une interdiction des terrasses chauffées symbolise l’avancée d’une prise de conscience écologiste chez les élus. Ainsi qu’au sein de la population. Certaines villes, comme Rennes, ont déjà résolu la question en décidant l’arrêt pur et simple de ces terrasses. Ce, dès le 1er janvier 2020. De même, la ville de Thonon-les-Bains a aussi fait ce choix. Malgré un climat clément, qui encourage à y vivre en plein air, même en hiver. Ces décisions radicales d’interdiction, causées par les émissions de CO2 des appareils chauffants, auront sans doute des conséquences sur la vie festive de ces deux villes. En effet, ces lieux de vie et de consommation sont très appréciés, particulièrement des fumeurs.

Un sujet chaud dans la Capitale

Le même dilemme écologique pourrait entraîner une interdiction similaire des terrasses chauffées à Paris. En effet, le maire du IIe arrondissement, Jacques Boutault, attend que ce thème fasse partie de la future campagne municipale. De fait, durant cette période charnière pour la Capitale, le règlement qui encadrera bientôt le fonctionnement des terrasses parisiennes sera sans doute discuté. Toutefois, on peut s’attendre à des débats tendus. Car ces emplacements sur les trottoirs ne dégagent aucun gaz polluant, à proprement parler. Mais leur dégagement de CO2 équivaudrait, en huit heures, à un trajet de 350 kilomètres en voiture. Néanmoins, ce qui est sûr, c’est que ces terrasses chauffées représentent environ 20 % du chiffre d’affaires des cafetiers et des restaurateurs. Pour eux, supprimer ces emplacements chauffés serait donc en hiver un manque à gagner important. Mais les opposants à ces espaces de consommation répliquent que chauffer dehors, donc les rues, est un système absurde et coûteux.

Une polémique connue

Les terrasses chauffées soulèvent un vif débat sur la protection de l’environnement urbain.

Le décret Bertrand, daté du 16 novembre 2006, a interdit de fumer dans les bars et les restaurants, depuis le 1er janvier 2008. Une contrainte pour les fumeurs, qui se sont retrouvés obligés de fréquenter des endroits où fumer étaient autorisé. Notamment, les terrasses chauffées. Cela a fait éclore des bataillons de parasols chauffants, que désormais tout le monde connaît. Mais cette pratique a très vite provoqué les foudres des députés verts. Notamment, dès 2011, à la Mairie de Paris. A cette période, certains élus ont tenté d’obtenir que ces parasols chauffants ne soient plus alimentés au gaz mais à l’électricité. Cependant, sans succès.

Un enjeu clivant

Derrière cette agitation politique, pour les cafetiers et les restaurateurs, l’enjeu des terrasses chauffées reste un sujet sensible. Car, la présence ou l’absence de ces emplacements influe indéniablement sur le comportement des fumeurs, en terme de choix d’établissement. Ce qui n’est pas anecdotique. Surtout que d’après certains sondages faits dans la Capitale, un Français sur trois considère que l’environnement devra être l’une des grandes priorités du futur maire de Paris. Ainsi, la réglementation des terrasses chauffées risque fort de s’ajouter aux problématiques de pollution due, entre autres, à la circulation dans la Capitale. Tout comme la question de la quantité d’espaces verts dans la ville. Bref, lors des prochaines Municipales, le thème des terrasses chauffées pourrait devenir brûlant.



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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.