Colère des transporteurs routiers contre une mesure jugée inéquitable
Hier matin, une colère des transporteurs routiers des Hauts-de-France s’est exprimée par des barrages filtrants. Ces derniers visaient les poids lourds étrangers, près des zones frontalières avec la Belgique. Cette action a parfois créé des bouchons. Elle avait pour but de protester contre la décision du Gouvernement qui veut alourdir la fiscalité du gasoil, destiné à un usage professionnel.
Une hausse contestée
Si cette mesure était appliquée, elle pourrait durement impacter le transport routier français. En effet, l’augmentation du gasoil professionnel prévue par l’exécutif devrait s’élever à deux centimes par litre. Désormais, le choix concernant cette mesure devrait bientôt être validé par l’Assemblée nationale. Il sera décisif sur la colère des transporteurs routiers. Parallèlement, de nombreux parlementaires ont compris que la nouvelle taxe envisagée sur ce carburant allait avoir deux conséquences néfastes. D’une part, le rendre plus cher pour les transporteurs routiers, d’autre part, favoriser les camions étrangers. En effet, certains d’entre eux peuvent appliquer des réglementations nationales très différentes de nombreuses entreprises européennes. Ainsi, cela rend leurs tarifs de transports très inférieurs aux prix pratiqués en France. En terme de compétitivité, cela engendre un dumping social, favorisé par des prix extrêmement bas. En réaction, l’Organisation des Transporteurs Routiers Européens, l’OTRE, demande au Gouvernement de revenir sur sa décision. Ce, afin de ne pas pénaliser injustement l’activité des transporteurs routiers.
Le levier de la rue
La colère des transporteurs routiers veut faire réagir le Gouvernement sur la hausse prévue du gasoil professionnel.Comme elles ne se sentent ni écoutées, ni défendues, les entreprises du transport routier français ont unanimement décidé de s’exprimer dans la rue. Ainsi, pour faire entendre des revendications qu’elles estiment légitimes, elles manifesteront le samedi 7 décembre, ainsi que les jours suivants. Cela, pour réclamer le droit de travailler normalement. Cette action permettra de faire entendre la colère des transporteurs routiers et son exaspération, dues au matraquage fiscal actuel. De plus, le secteur pourra ainsi s’élever contre un « camion-bashing », qu’il juge injustifié.
Des augmentations nuisibles à l’environnement
A travers la colère des transporteurs routiers, ce secteur voudrait faire comprendre au Gouvernement que les augmentations fiscales sur le carburant, les salaires ou les entrepôts, desservent la protection de l’environnement. En effet, chaque hausse de taxe supplémentaire prive ensuite le secteur des transports d’investissements. Ceux-ci pourraient être consacrés à l’acquisition de véhicules moins polluants. De plus, ces augmentations empêchent les routiers d’embaucher les 1.000 collaborateurs supplémentaires dont ils auraient besoin. D’où ce mouvement de contestation, qui provoque notamment des blocages dans la circulation, eux aussi nuisibles à l’environnement.
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