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Surveillance des examens : des logiciels jugés trop intrusifs

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Surveillance des examens : de nouvelles techniques remises en cause

Bientôt, de nombreux étudiants risquent de voir le confinement modifier le déroulement de leurs concours. De fait, la surveillance des examens pourrait poser problème. En effet, pour les candidats concernés, une télésurveillance étroite des épreuves pourrait devenir stressante. Car certains logiciels prévus inquiètent beaucoup les candidats. Cela, à cause de leurs fonctions intrusives.

Une surveillance des examens trop poussée ?

Aujourd’hui, en raison du confinement, beaucoup d’étudiants redoutent les méthodes prévues par les écoles privées et les universités durant leurs prochains examens. De fait, certains établissements envisagent une nouvelle forme de surveillance des épreuves. Pour cela, des logiciels jugés agressifs pour la vie privée pourraient s’imposer. Encore peu connus, ces outils informatiques auraient pour but d’empêcher toute tricherie. Cela, même à distance. Ainsi, pour contrôler les épreuves en ligne, l’usage de logiciels de surveillance des examens pourrait se généraliser. L’un des dispositifs prévus précise qu’un candidat pourrait être contrôlé « […] soit via visioconférence, soit via l’installation d’un logiciel sur l’ordinateur ». Par webcam, ce procédé pourrait alors permettre un contrôle efficace. Cela,« grâce à la reconnaissance faciale ». De plus, il pourrait aussi « empêcher l’accès aux autres documents de l’ordinateur ».

Une surveillance permanente pesante

Depuis déjà cinq ans, un logiciel baptisé TestWe permet d’éviter toute fraude durant le déroulement d’un examen fait à distance. Un usage ainsi parfaitement adapté au confinement. De fait, la société TestWe précise que son outil permet aux étudiants « […] de passer des examens de manière dématérialisée » Plus précisément, Benoît Sillard, son PDG, explique qu’un candidat qui passe un examen avec TestWe doit d’abord accepter de se faire photographier. Un cliché réalisé en utilisant sa webcam. Par sécurité, le candidat doit montrer sa carte d’identité ou d’étudiant. Ensuite, dès que l’examen commence, toutes les fonctions annexes de son ordinateur sont bloquées. De plus, le candidat est périodiquement photographié, à son insu. Ainsi, ce logiciel filme en grande partie le test effectué. Ensuite, en vérifiant l’épreuve en accéléré, on contrôle si une fraude a eu lieu.

Une solution appréciée

A ce jour, TestWe travaille déjà avec neuf pays. Avec les différents confinements imposés, ses services intéressent de nombreuses universités. D’ailleurs, l’entreprise admet qu’elle tourne actuellement « jusqu’à 10.000 sessions par jour ». Précision, TestWe affirme qu’elle respecte totalement le Règlement Général sur la Protection des Données. Pour cela, elle supprime régulièrement les données enregistrées.

Une autre entreprise florissante

La future surveillance des examens, prévue par l'Education nationale, inquiète déjà de nombreux étudiants.

La future surveillance des examens, prévue par l’Education nationale, inquiète déjà de nombreux étudiants.

A ce jour, une autre société française, Mereos, créée en 2016, fournit aussi un logiciel qui bloque les fonctions de l’ordinateur d’un candidat. En plus, cet outil filme l’étudiant en continu. Ensuite, les images et la bande sonore sont analysées par un employé de la société, assisté par une intelligence artificielle. Aujourd’hui, Mereos profite également de la vague des examens contrôlés par webcam, pendant un confinement. Ainsi, cette société révèle être passée de « […] 1.500 sessions par semaine à 4.500 ».

Un rejet profond

En France, certains étudiants, inscrits dans des facultés d’économie, de gestion et de droit, rejettent profondément ces méthodes. Même s’ils comprennent la nécessité pour l’Education nationale d’éviter les fraudes. En fait, ces futurs candidats refusent l’utilisation de « logiciels espions ». De fait, à leurs yeux, cette surveillance des examens bafoue les Droits de l’Homme.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.