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Des sacs plastiques flottent dans l'eau trouble près d'une côte.

Sommet de Genève : l’accord mondial contre la pollution plastique repoussé

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Les discussions pour un traité mondial contre la pollution plastique, qui devaient aboutir à un accord à Genève, ont finalement été repoussées. Les pays n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les termes d’un texte contraignant. Cet échec soulève des questions sur l’avenir de la lutte contre ce fléau qui touche tous les aspects de notre environnement, de nos océans à notre propre corps. Les divergences entre les nations, notamment sur la réduction de la production, rendent la tâche compliquée.

 

L’Accord Mondial Contre la Pollution Plastique Repoussé

Les discussions pour un traité mondial visant à lutter contre la pollution plastique ont connu un coup d’arrêt à Genève. Les 184 pays présents n’ont pas réussi à s’accorder sur les points essentiels, laissant le dossier dans une impasse totale. Cet échec, survenu après des négociations prolongées, suscite une vive déception chez les organisations environnementales qui espéraient un accord historique pour endiguer le fléau plastique. Les industriels, peu désireux de voir la production de plastiques à usage unique restreinte, ont opposé une résistance notable, bloquant ainsi tout compromis. Pendant ce temps, certains pays africains, notamment ceux dont l’économie dépend de la pétrochimie, voient dans ce report un répit stratégique, craignant que des restrictions trop strictes n’entravent leur développement. L’ONU estime que sans action concrète, la pollution plastique pourrait tripler d’ici 2060, rendant cet accord d’autant plus urgent.

Les Pays Échouent à Trouver un Terrain d’Entente

Les divergences profondes entre les nations ont empêché la conclusion d’un accord. Deux visions s’affrontent : d’un côté, la « Coalition des hautes ambitions » qui milite pour un traité couvrant l’ensemble du cycle de vie du plastique, de la production à la gestion des déchets, avec des objectifs de réduction contraignants. De l’autre, les pays producteurs de pétrole qui préfèrent un accord moins contraignant, axé uniquement sur le recyclage et la gestion des déchets, sans toucher à la production.

Les ONG Environnementales Expriment Leur Déception

Les organisations de protection de l’environnement ont vivement critiqué l’absence d’accord. Elles déplorent que les intérêts économiques aient primé sur l’urgence écologique. L’échec des négociations à Genève est perçu comme un revers majeur dans la lutte contre une pollution qui envahit nos océans, nos sols et même nos corps, avec la présence de microplastiques partout.

L’Afrique Voit un Répit Stratégique

Pour certains pays africains, dont les économies sont fortement liées à l’industrie pétrolière et pétrochimique, l’absence d’accord représente un soulagement temporaire. Ils craignaient que des mesures trop restrictives sur la production de plastique n’impactent négativement leur croissance économique et leur développement industriel. Cet échec leur offre un temps de réflexion supplémentaire.

Les Divisions Profondes sur la Gestion du Plastique

Les discussions sur l’accord mondial contre la pollution plastique ont révélé des divergences assez marquées. En gros, on se retrouve avec deux camps principaux qui ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la marche à suivre.

La Coalition des Hautes Ambitions Prône un Traité Complet

Un groupe d’États, qu’on appelle la Coalition des Hautes Ambitions, veut vraiment un accord qui couvre tout le cycle de vie du plastique. Ils pensent qu’il faut fixer des objectifs clairs pour réduire la production et les déchets, et même changer la façon dont les plastiques sont conçus pour qu’ils soient plus faciles à réutiliser. C’est une approche assez globale, qui vise à s’attaquer au problème à la racine.

Les Producteurs de Pétrole S’opposent à des Restrictions

De l’autre côté, on trouve surtout les pays qui produisent beaucoup de pétrole, comme la Russie ou l’Arabie Saoudite. Eux, ils préfèrent un accord beaucoup moins contraignant. Leur idée, c’est de se concentrer uniquement sur le recyclage et la gestion des déchets, sans toucher à la production elle-même. Clairement, ils ne veulent pas que des restrictions sur le plastique affectent leur industrie.

Un Projet de Traité Simplifié Émerge

Face à ces blocages, une proposition de traité plus court, environ 17 pages, a vu le jour. L’idée derrière ce projet, c’est de mettre l’accent sur les points sur lesquels tout le monde est d’accord, comme l’idée de promouvoir les plastiques réutilisables. Ça a permis de débloquer un peu les choses, et même les pays qui étaient d’abord contre ont fini par accepter de discuter sur cette base. Reste à voir si cette approche simplifiée suffira à surmonter les désaccords profonds.

Les Enjeux Cruciaux des Négociations

Bouteilles en plastique flottant dans l'eau bleue.

Les discussions sur le plastique, ça avance pas comme on voudrait. On voit bien que la production mondiale de plastique, ça explose. En 2019, on était déjà à 460 millions de tonnes, et ça double tous les 20 ans, c’est dingue. Et le recyclage dans tout ça ? Franchement, c’est pas suffisant. Plus de 90% du plastique n’est jamais recyclé, et des millions de tonnes finissent dans la nature chaque année, souvent après une seule utilisation. C’est pas tout, le plastique, ça vient des énergies fossiles, donc ça contribue aussi aux émissions de carbone, on parle de 3% des émissions mondiales. C’est clair que le problème est énorme.

L’Impact Global de la Pollution Plastique

Océan pollué par des débris plastiques flottants.

La pollution plastique, c’est vraiment partout maintenant. On trouve des microplastiques dans tout ce qu’on mange, même dans notre cerveau et le lait maternel, et apparemment, ça monte jusqu’aux nuages. C’est assez dingue quand on y pense. En 2019, le monde a produit environ 460 millions de tonnes de plastique, et ce chiffre a doublé depuis 2000. Les experts prévoient que ça pourrait encore doubler d’ici 2040 si on ne fait rien. Le truc, c’est que plus de 90% de ce plastique n’est jamais recyclé. On jette plus de 20 millions de tonnes dans la nature chaque année, souvent après une seule utilisation. Et comme le plastique vient des énergies fossiles, il représente aussi 3% des émissions mondiales de carbone. C’est un vrai problème pour la planète.

Les Microplastiques Contaminent Notre Environnement

Ces petites particules de plastique, souvent invisibles à l’œil nu, s’infiltrent partout. Elles se retrouvent dans nos assiettes, dans l’eau que nous buvons, et même dans l’air que nous respirons. C’est une contamination silencieuse mais généralisée de notre environnement.

La Pollution Plastique Menace les Écosystèmes

Les animaux marins, les oiseaux et même les organismes terrestres ingèrent ces débris plastiques, ce qui peut entraîner des blessures internes, la famine et la mort. Les écosystèmes sont littéralement étouffés par cette accumulation de déchets.

Une Augmentation Significative Prévue d’ici 2060

Sans action concrète, les scientifiques estiment que la quantité de plastique dans l’environnement pourrait tripler d’ici 2060. C’est une projection alarmante qui souligne l’urgence d’agir pour inverser cette tendance.

Les Défis pour un Accord Futur

Pour parvenir à un accord sur la pollution plastique, plusieurs obstacles majeurs se dressent encore. L’ambition des États-Unis et de la Chine sera déterminante pour faire avancer les discussions. Ces deux géants économiques, qui n’ont pas encore clairement affiché leur position, pourraient soit pousser vers un traité fort, soit freiner les avancées. Il faut aussi garder à l’esprit que des pays producteurs de pétrole peuvent toujours tenter de saboter l’accord final, comme on l’a vu lors des précédentes négociations.

Les défis sont nombreux :

  • La production mondiale de plastique ne cesse d’augmenter, doublant depuis 2000 et risquant de doubler encore d’ici 2040. Il faut donc trouver des solutions pour limiter cette production à la source.
  • Le recyclage, bien qu’important, reste insuffisant. Plus de 90% du plastique n’est jamais recyclé, ce qui signifie que la majorité finit dans la nature ou dans les décharges.
  • Le plastique est aussi lié aux émissions de carbone, puisqu’il est majoritairement produit à partir d’énergies fossiles. Réduire le plastique, c’est aussi agir pour le climat.

Il faudra de la patience pour aboutir à un accord qui satisfasse tout le monde. Les négociations peuvent prendre du temps, comme l’accord de Paris sur le climat qui a nécessité plus de vingt ans. La lutte contre la pollution plastique est un marathon, pas un sprint, et demande un engagement sur la durée.

Un avenir incertain pour la lutte contre le plastique

Les discussions à Genève n’ont pas abouti à un accord mondial contre la pollution plastique. Les pays n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les mesures à prendre. Les ONG environnementales sont déçues, car elles voulaient un traité fort pour limiter la production de plastique. Certains pays africains, eux, sont soulagés, car ils craignaient des impacts négatifs sur leur économie. L’ONU avait prévenu que sans action, la pollution plastique pourrait tripler d’ici 2060. Il faudra donc attendre pour voir si un accord sera trouvé et quand. La bataille entre la protection de l’environnement et les intérêts économiques continue.



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Née le 16 Janvier 1982, Laurence Laporte fait ses études à l'Institut d'études politiques puis au Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, elle exerce son métier dans divers journaux à gros tirage, puis en, en 2019 elle devient éditorialiste au "Bulletin des Communes" et se consacre entièrement à l'écriture.


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