Rouler à 80 km/heure : une réforme maintenue contre vents et marée ?
Alors que la nouvelle limitation de vitesse à 80 kilomètres/heure est loin de faire l’unanimité parmi les Français, le porte-parole du conseil des ministres, Benjamin Griveaux, a réaffirmé le 7 mars dernier la détermination du Gouvernement à garder son cap.

Beaucoup affirment en effet que la baisse enregistrée des accidents depuis les premières limitations de vitesse, imposées en 1974, serait surtout imputable à la crainte des nombreux radars, apparus en France le 14 juillet 2002, et non aux limitations de vitesse. La vraie question posée aujourd’hui quant à la bonne vitesse à respecter, alors qu’on a déjà réussi à diviser par cinq la mortalité routière, malgré un volume de circulation qui a triplé, est : comment faire encore baisser efficacement la mortalité sur la route ? Celle-ci est actuellement estimée à environ 3.600 cas, provoqués par des accidents graves.
Quatre mois avant la mise en place de cette réforme, la question reste donc houleuse, semblant très délicate à trancher, au point qu’on peut se demander si elle sera effectivement appliquée. De son côté, Édouard Philippe a réaffirmé, peu impressionné par toutes les critiques entendues, qu’il appliquera sans hésiter la baisse de la vitesse à 80, même si sa cote de popularité « […] doit en pâtir ». Malgré tout, il semble que le débat soit toujours ouvert.

