Retour d’un air pollué : une normalité regrettable
Le retour d’un air pollué est la conséquence directe du déconfinement. En effet, alors qu’une forte baisse des émissions toxiques avait été constatée pendant le confinement, celles-ci ont repris lors des trois semaines de redémarrage. Cela, à un niveau égal à celui qui existait avant la crise sanitaire.
Une activité quasi identique
Particulièrement en Ile-de-France, la chute du niveau de la pollution ambiante avait été spectaculaire. Mais avec la reprise d’une activité quasi identique, le retour d’un air pollué ne s’est pas fait attendre. Désormais, pour les Franciliens, l’air pur n’est plus qu’un ancien souvenir. Ainsi, à cause du trafic routier, entre le 11 et 31 mai, le niveau des polluants rejetés dans l’atmosphère est remonté de 80 %. Ce taux concerne notamment les oxydes d’azote et les particules fines. Pire, selon Airparif, qui effectue des contrôles quotidiens, sur le boulevard périphérique, ces rejets ont atteint 90 %. Alors que pendant le confinement, ces émissions n’étaient plus que de 25 %, par rapport à la normale.
La réapparition du C02 et des particules nocives
Avec la reprise, les Parisiens vont donc devoir accepter le retour d’un air plus pollué. Au dioxyde d’azote et aux particules fines. Cela, après une accalmie spectaculaire. Sur l’ensemble du territoire, cette remontée des polluants, causée principalement par le trafic routier, n’a pas surpris les diverses associations chargées de la surveillance de la qualité de l’air. D’ailleurs, ces dernières ont profité de la reprise pour informer le Premier ministre de leurs difficultés financières. En effet, ces associations agréées, regroupées en réseau national, affrontent actuellement d’importants problèmes de gestion. Par conséquent, elles demandent aujourd’hui à l’exécutif une subvention exceptionnelle. Celle-ci devrait être d’un montant de trois millions d’euros.
Un financement nécessaire
Cette demande est motivée par un manque de dons défiscalisés, habituellement faits par les entreprises assujetties à la taxe sur les activités polluantes. Aujourd’hui, les associations qui contrôlent la qualité de l’air demandent donc une compensation versée par l’Etat. Selon Guy Bergé, le Président de la fédération Atmo France, ce financement supplémentaire est devenu une absolue nécessité. Notamment pour signaler le retour d’un air pollué. Cette enveloppe gouvernementale devrait permettre aux associations concernées de continuer à effectuer leurs mesures correctement. Cela, afin de signaler toute pollution excessive. Ainsi, les indicateurs recueillis seront essentiels pour mener une politique publique responsable. Dernièrement, les variations de pollution enregistrées lors de la crise sanitaire ont démontré l’importance de ces contrôles.
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