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Réseaux sociaux : de nouveaux outils politiques pour l’avenir ?

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Réseaux sociaux : quels rôles démocratiques jouent Facebook et Twitter ?

Les réseaux sociaux pourront-ils un jour se substituer aux débats publics ? Une question que l’on peut se poser, quand on sait qu’environ 2.660.000 Gilets jaunes se sont récemment exprimés avec ces nouveaux médias. Ils ont ainsi beaucoup contribué à lancer ce mouvement social.

Une nouvelle voix

Est-il utile d’opposer les anciennes habitudes aux nouveaux moyens de débattre ? En effet, les élus pourraient très bien considérer Facebook et Twitter comme de nouvelles opportunités pour dialoguer avec les citoyens. En tous cas, nier que les réseaux sociaux sont aujourd’hui des espaces de discussions politiques serait refuser la réalité. A l’évidence, les Français ont largement adopté ce mode d’expression digitale. De plus, ces médias touchent une population sociologiquement variée. Surtout Facebook, qui permet de créer des pages et des groupes spécifiques. Ainsi, ce média autorise l’envoi de pétitions en ligne. L’espace de parole qu’il génère permet une liberté d’expression inédite. Bien sûr, celle-ci s’accompagne souvent d’excès. On y trouve donc fréquemment des débordements et de fausses rumeurs. Ces dérives sont bien connues des usagers. Malgré tout, les réseaux sociaux restent une opportunité de participation citoyenne. Y compris pour ceux qui se sentaient jusqu’alors exclus du débat démocratique. En bref, les réseaux sociaux sont ce que l’on en fait.

Un outil complémentaire

Les réseaux sociaux jouent-ils un rôle démocratique ?

A l’origine, Facebook ne devait pas favoriser le débat public. Par ailleurs, cette plateforme demeure imparfaite. Notamment en raison de sa confidentialité insuffisante. Enfin, l’importance des opinions exprimées risque toujours d’être faussée. Un déséquilibre dû au poids exercé par la popularité des posts. Actuellement, celle-ci dépend trop du nombre de followers enregistrés.

Pas de crainte exagérée

Cependant, craindre que Facebook ne remplace les moyens classiques d’expression citoyenne serait excessif. L’attrait pour l’actuel Grand Débat National en est la preuve. Par conséquent, les élus peuvent considérer les réseaux sociaux comme une opportunité supplémentaire. Celle d’accéder à des opinions qui restaient souvent tues. Ainsi, les avis donnés par ce nouveau média peuvent constituer une réserve pour de futurs débats publics. Ces derniers seront ensuite menés de façon traditionnelle. De fait, rien n’empêche que les opinions des citoyens, données sur les réseaux sociaux, ne soient complémentaires d’autres points de vue. Ces derniers peuvent donc compléter ceux qu’on trouve aujourd’hui dans les cahiers de doléances, dans les mairies.

Vers une démocratie numérique

Par les réseaux sociaux, le mouvement des Gilets Jaunes a montré qu’une nouvelle ère de démocratie numérique était née. Une expression fondée sur l’instantanéité. Bien qu’imparfaite, cette prise de parole reste une composante importante du débat public. Elle permet aux opinions de se confronter. De plus, elle met chaque citoyen sur un pied d’égalité. Pour autant, cette expression ne peut pas remplacer le dialogue sur le terrain. Néanmoins, les réseaux sociaux peuvent apporter un angle de vue complémentaire. Ainsi, ils peuvent éclairer autrement les opinions des citoyens.

  • Nous vous invitons à lire également notre article sur les réseaux sociaux comme source de renseignements pour l’administration fiscale
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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.