Réouverture des écoles : un Plan plus précis demandé
Après avoir écouté l’allocution télévisée d’Emmanuel Macron, concernant la réouverture des écoles le 11 mai prochain, un mouvement de contestation de certains élus locaux a pris forme. En effet, plusieurs maires ont exprimé leur désaccord avec cette décision. Pour l’instant, certains la jugent prématurée et déraisonnable.
Une décision trop précipitée ?
Actuellement, la perspective d’accueillir à nouveau en classe de jeunes élèves inquiète à la fois des maires, des enseignants et de nombreux parents. Ainsi, plusieurs élus locaux ont affirmé qu’ils ne procèderaient pas à cette réouverture des écoles. Même planifiée de façon progressive. Notamment, le maire de Montpellier, Philippe Saurel. En effet, celui-ci a fait savoir qu’il estimait ce planning trop précipité. A son avis, trop d’informations contradictoires ont récemment été données par les autorités sur la pandémie. Ce qui montre que la maîtrise de l’épidémie est loin d’être acquise. Par conséquent, tant qu’aucune certitude scientifique ne sera établie, l’élu estime que « la réouverture des crèches et des écoles est déraisonnable ».
Les prémisses d’un refus
Dernièrement également, l’Association des Maires de France a réclamé aux autorités un Plan national de déconfinement plus précis. Cette attente aborde, entre autres, les questions du port du masque et de la promiscuité des enfants. Principalement, lors des repas à la cantine. En Corse, Jean-Guy Talamoni, Président nationaliste de l’Assemblée de Corse, a lui aussi manifesté son étonnement, suite à l’annonce d’Emmanuel Macron. Pour cet édile, avant de procéder à une réouverture des écoles sur l’Ile, une concertation locale doit d’abord se tenir. Car à ses yeux, les « pouvoirs publics corses, les syndicats et organisations insulaires sont les seuls à pouvoir définir la stratégie de levée du confinement. »
Des craintes partagées
Dans les Alpes-Maritimes, à Villeneuve-Loubet, le maire Lionnel Luca a également mis en avant le « risque sanitaire » d’une réouverture des écoles. Sur place, cela pourrait bientôt entraîner un refus d’accueillir en classe les jeunes élèves. D’ailleurs, cette remise en cause de la date du 11 mai, arrêtée par le Gouvernement, a été signifiée aux habitants par courrier. Pour expliquer son choix, Lionnel Luca a précisé qu’à cette date « […] il ne saurait être question de proposer une restauration collective, lieu de promiscuité par excellence. »
Des éclaircissements attendus
Comme on le voit, la réouverture des écoles fait aujourd’hui polémique. Avant de pouvoir s’imposer, elle nécessitera des directives rassurantes et claires. Car les points d’interrogation que cette remise en route soulève restent très anxiogènes pour de nombreux maires. Cela, dans des communes de taille très variable. De fait, sans charte précise, la perspective d’un déconfinement pourrait apporter plus de stress que de soulagement.
- Nous vous invitons à lire également notre article sur la question du timing concernant la réouverture des écoles
- Le Bulletin des Communes vous suggère aussi l’article du site Public Sénat