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Rejet de la taxe GAFA : la réaction agressive de Donald Trump

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Rejet de la taxe GAFA : des représailles américaines possibles

Le rejet brutal de la taxe GAFA, initiée par la France, par Donald Trump via Twittter n’a pas vraiment surpris. En revanche, le fait qu’il qualifie cette taxe de « stupidité » de la part d’Emmanuel Macron montre un net changement de ton. Il signe son abandon de tout vernis diplomatique à l‘égard de notre chef de l’Etat.

Menace de représailles : bluff ou pas ?

Dans ce même tweet, Donald Trump n’a pas fait que formuler un rejet de la taxe GAFA. Il a aussi vanté la supériorité du vin américain sur le vin français. Apparemment, il le juge « meilleur ». En dehors de tout avis sur les compétences oenologiques du Président américain, doit-on le prendre au sérieux ? En effet, sa menace « Nous annoncerons bientôt une action réciproque substantielle […] » laisse penser qu’il est vraiment irrité par la décision fiscale française. De fait, les exportations de vins français, pourtant très appréciés en Amérique, pourraient-elles en souffrir ? Cette éventualité inquiète déjà un certain nombre de viticulteurs français. Beaucoup préféreraient que cette menace reste de la pure stratégie politique. Pour l’instant, ce chantage demeure vague. Pour preuve, Donald Trump a également fait une déclaration floue à des journalistes. Ainsi, cette sanction américaine « […] pourrait être sur le vin ou sur quelque chose d’autre. » En tous cas, Trump a promis de réagir « rapidement ». Oenologue et expert en suspens donc.

Une tension palpable

Aujourd’hui, le rejet de la taxe GAFA par le Président américain se fonde sur un principe simple. Trump considère qu’un seul pays a le droit de taxer les grandes entreprises américaines du numérique : les Etats-Unis, pas la France. Une posture qui va à l’encontre du rôle actuel joué par l’Hexagone. En effet, celle-ci n’a pas hésité à être le poisson-pilote de ce choix en Europe.

Un ministre qui reste ferme

A ce jour, Bruno Le Maire refuse de fléchir, malgré le tweet provocateur du Président américain. D’ailleurs, il a répondu « […] la France mettra en oeuvre ses décisions nationales ». De plus, le ministre des Finances a précisé que « La taxation universelle des activités digitales est un défi qui nous concerne tous. Nous souhaitons parvenir à un accord sur ce sujet dans le cadre du G7 et de l’OCDE. » Plus tard, pour tenter d’apaiser la tension naissante, Bruno Le Maire a aussi ajouté que cette taxe numérique concernera aussi des entreprises européennes et chinoises. Donc, elle ne sera pas appliquée aux seules sociétés américaines.

Quel compromis avec Washington ?

Le rejet de la taxe fiscale sur les GAFA par Donald Trump est devenu très clair.

A l’évidence, vu le changement de ton du Président américain, la France et les Etats-Unis ne pouvaient pas en rester là. Ainsi, on sait qu’Emmanuel Macron et Donald Trump se sont parlés par téléphone, vendredi dernier, au sujet de la taxe GAFA. Toutefois, on ne sait pas s’ils ont abordé la question des vins français. Pour l’instant, le rejet de la taxe GAFA par les Américains reste une source de tension. Larry Kudlow, le principal conseiller économique de Donald Trump, a déclaré sur CNBC qu’il considérait cette taxe comme une « […] très, très grosse erreur ». De plus, il a déclaré « Nous ne sommes pas contents que la France soit allée de l’avant avec cette sorte d’impôt sur le numérique. »

Attendre et voir

Pour le moment, une contre-attaque fiscale américaine demeure possible. En effet, taxer à l’avenir plus durement les vins français pourrait devenir une réalité aux Etats-Unis. D’autant plus que Donald Trump pense que « La France taxe beaucoup le vin et nous taxons peu le vin français. » Reste à voir si le Président américain mettra ses menaces à exécution. Car commencer par des tweets agressifs, avant de les faire suivre par une diplomatie plus souple fait partie de ses habitudes.

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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.