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Sanctionner le portable : le smartphone en ligne de mire

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Sanctionner le portable : les Français favorables à la répression

Des mesures plus sévères pour sanctionner le portable quand on l’utilise au volant seraient approuvées par une large majorité de Français. Ce constat ressort d’une récente étude, menée par le cabinet Harris Interactive pour l’Association des Sociétés d’Autoroutes, l’ASFA.

Une attente de fermeté

Conscients des dangers causés par l’usage omniprésent du smartphone au volant, les conducteurs approuvent le fait de sanctionner le portable. En fait, ils réclament des contrôles et un règlement plus dissuasifs. Une demande en forme de mea-culpa, car ces mêmes conducteurs admettent aussi être souvent tentés d’utiliser leur téléphone en conduisant. De même, cette attente de durcissement s’applique aussi à l’usage des GPS et des tablettes numériques. En fait, pour plus des trois-quarts des Français interrogés, la meilleure solution pour qu’ils limitent leur usage du portable au volant reste des sanctions plus sévères. Selon eux, cette sévérité permettra de limiter les accidents qui surviennent en conduisant, surtout sur les autoroutes. En effet, ces grands axes où la vitesse est régulière et limitée encouragent souvent les conducteurs à se distraire quand la circulation est faible.

Des dangers pourtant réels

L’utilisation des smartphones en conduisant, bien qu’interdite, est la deuxième cause la plus fréquente des accidents de la route. Juste derrière l’abus d’alcool. Sanctionner le portable au volant est donc une nécessité. L’étude du cabinet Harris Interactive a révélé que 93 % des Français admettaient être conscients de ce danger. Néanmoins, 1 sur 3 admet aussi prendre ou passer des appels en conduisant. Par ailleurs, le même pourcentage avoue également lire des SMS, voire en écrire, tout en étant au volant. Un comportement totalement inconscient, qui fait courir de vrais risques. Pour information, consulter un message pendant seulement 15 secondes équivaut à rouler pendant environ 600 mètres sans regarder la route.

Les jeunes conducteurs plus dépendants

Sanctionner l’usage du portable au volant lorsqu’il cause des accidents est une attente globale des Français.

Une autre enquête, plus généraliste, a fait apparaître que la dépendance au portable était plus forte chez les moins de 35 ans. De fait, alors que 31 % des Français avouent ne pas pouvoir oublier leur smartphone plus d’une heure, ce pourcentage monte à 41 % dans la tranche d’âge en dessous des 35 ans. Sur l’autoroute, dans cette frange, les proportions d’utilisation deviennent vraiment inquiétantes. En effet, ils sont près de 70 % à admettre qu’ils interagissent avec leur smartphone, mais sans le prendre en main. Pire, ils sont 61 % à avouer qu’ils l’utilisent manuellement.

Un durcissement déjà prévu

Aujourd’hui, l’usage du téléphone au volant, tenu à la main ou utilisé avec une oreillette, un casque ou un kit main-libre, coûte seulement un retrait de trois points sur le permis. Plus une amende de 135 euros. Pour les associations de défense des accidentés de la route, c’est très insuffisant. Donc, elles réclament une sévérité plus grande. Ainsi, pour elles, sanctionner le portable au volant par des peines de prison fermes, en cas de décès ou de blessures sur la route, devraient devenir la norme. Des mesures identiques à celles que l’on applique quand un chauffard est arrêté sous l’emprise d’alcool ou de produits stupéfiants. Le Gouvernement a déjà annoncé qu’il allait durcir les mesures répressives prévues. Notamment, avec un article de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM). Cette mesure est actuellement débattue au Parlement. Elle pourrait entraîner un retrait de permis pour les automobilistes qui commettent une infraction routière en utilisant en même temps leur smartphone.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.