Reconstruction de Notre-Dame : l’aide de la modélisation numérique
Une reconstruction rationnelle de Notre-Dame de Paris doit rapidement commencer. Les architectes qui vont y travailler auront besoin de nombreux outils. Y compris les plus avancés. Pour cela, les apports de l’imagerie en 3D et les reconstitutions virtuelles leur seront très utiles.
Des informations d’origine très fiables
Avant d’entreprendre ce vaste chantier de reconstruction, il est impératif de comprendre en profondeur ce qui doit être refait. Pour cela, grâce aux nouvelles technologies de simulation, on peut aujourd’hui s’appuyer sur de nombreux documents numériques. Fort heureusement, certains d’entre eux ont été réalisés à l’époque où le chef d’oeuvre gothique était encore intact. Ainsi, de multiples informations, très fidèles, respectueuses de données historiques précises, vont permettre aux architectes de reconstruire dans les règles de l’art ce qui a brûlé dans Notre-Dame.
Voir l’invisible
Pour remettre sur pied le monument, en respectant ses caractéristiques fondamentales, l’imagerie 3D va permettre de révéler la complexité de ses arcanes internes. En priorité sa charpente, dont les secrets sont toujours restés cachés aux visiteurs. Y compris les plus fervents, qui ont si souvent contemplé, émerveillés, la nef ou le transept de la cathédrale. Grâce à la 3D, les procédés d’élaboration de l’immense charpente et des toit détruits pourront être mieux compris, puis intégrés au futur chantier. Ainsi, la reconstitution en 3D pourra remplir l’un de ses rôles premiers : transmettre aux générations futures ce que leurs prédécesseurs ont mis en place avant elles. Assurément, cela accélérera la reconstruction de Notre-Dame.
Différentes sources techniques
Les outils numériques sont de précieux alliés pour reconstruire Notre-Dame.Plusieurs sources de données numériques, ou précédemment filmées, pourront servir à la reconstruction de Notre-Dame, tant attendue. Entre autres, celles accumulées par Targo, une start-up française. En effet, cette société a réalisé un documentaire qui contient des vues rares de la toiture de la cathédrale, filmée à 360°. Aujourd’hui, ces documents représentent une base de travail très précieuse. Par ailleurs, l’université new-yorkaise de Vassar détient un document interactif, en 3D, qui informera les architectes sur de nombreux détails intérieurs de l’édifice gothique. Ce document, contenant des scans-lasers, avait été réalisé à l’initiative de l’historien d’art Andrew Tallon, disparu l’année dernière. Son objectif était d’aller à l’encontre de certaines idées reçues, attribuées aux techniques soi-disant utilisées par les bâtisseurs du prestigieux monument parisien.
Pour reconstruire la flèche
Enfin, grâce à l’entreprise Life3D, qui fournissait déjà de la documentation pour rénover la cathédrale avant l’incendie, on pourra utiliser une image numérique fidèle de la flèche qui est tombée. Bref, les scanners-lasers, la photogrammétrie et un arsenal d’algorithmes intelligents permettront une reconstruction de Notre-Dame plus efficace. Avant de commencer son chantier physique effectif.
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