L'avenir des smart cities passera en France par l'émergence des villes moyennes.

Quel est l’Avenir des smart cities : l’émergence attendue des villes intermédiaires

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Avenir des smart cities : une évolution nécessaire. Près de quinze ans après l’apparition en France des villes intelligentes, l’avenir des smart cities est en train de prendre un nouveau tournant. Cela montre l’émergence d’une certaine maturité, qui va rapidement donner plus d’importance à des besoins concrets, moins orientés vers le tout technologique. De plus, l’idée que les smart cities doivent d’abord être des métropoles va évoluer. En accordant bientôt plus de place aux villes moyennes.

Une évolution marquée

dessin d'une ville futuriste pour un avenir des smart cities

Contrairement à l’image répandue des smart cities de grande taille, l’avenir de ce marché va se tourner vers les villes moyennes.

Actuellement, les municipalités s’orientent vers moins de projets liés au concept de villes intelligentes et vers plus de rentabilité. Avec de fortes attentes d’un retour sur investissement. Cela, pas seulement à cause de la crise en cours, mais plutôt grâce aux bilans de leurs divers retours d’expérience. Ainsi, cette tendance plus rationnelle est en train de progresser dans les quarante plus grandes agglomérations du pays. D’ailleurs, en trois ans, ce réajustement des besoins réels a entraîné environ une réduction de 60 % des projets retenus. Entre autres, parce que des responsables plus expérimentés ont été nommés pour gérer les pôles chargés des futurs déploiements.

A l’avenir, cette tendance devrait encore s’accentuer. En recentrant le phénomène des smart cities sur les villes moyennes, et même de petites agglomérations. Par conséquent, l’approche du tout interconnecté va cesser d’être la priorité absolue. A l’inverse, par exemple, du gigantesque projet imaginé par Google à Toronto.

Une enveloppe conséquente

D’ici l’année prochaine, le marché qui englobe tous les projets des smart cities devrait représenter une enveloppe de 500 millions d’euros. Cependant, pour maintenir ses objectifs, ce secteur devra prendre en compte des données humaines. Notamment, l’acceptation des citoyens par rapport à la gestion de leurs données privées. Ce qui suscite aujourd’hui de plus en plus de craintes. En effet, ce facteur pourrait représenter un frein important pour l’avenir des smart cities.

Avenir des smart cities: satisfaire des besoins de terrain

Quoi qu’il en soit, pour les municipalités, la nécessité d’améliorer la gestion de leurs besoins urbains, en chauffage, en éclairage et en maintenances diverses, restera prioritaire. De même que le souci de maintenir leur sécurité. Grâce à une vidéosurveillance mieux adaptée. Afin de limiter la délinquance, mais aussi de prévenir d’éventuelles catastrophes naturelles (inondations, éboulements, etc.). Par ailleurs, les apports des outils numériques serviront également à dynamiser les centres-villes et à encourager les services de livraison à domicile. Enfin, les futurs outils offerts par les villes intelligentes permettront d’optimiser les échanges avec les personnes en situation de handicap et les seniors. Grâce à des plateformes d’entraide. Ce qui permettra aux municipalités de renforcer leur tissu social, tout en orientant leurs projets de smart cities différemment.

L’arrivée de nouveaux marchés

Ainsi, cette mutation émergente vers des villes intelligentes moins grandes répondra à d’autres besoins, en créant de nouveaux marchés. Par conséquent, cette évolution nécessitera des budgets dédiés. Ce qui fera appel à des compétences différentes, vraisemblablement dès l’année prochaine. En priorité, les opérateurs de télécommunications et les équipementiers, qui continueront de façonner l’avenir des smart cities.



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Né à Paris le 12 Décembre 1981, Pierre Baron est un journaliste français. En 1999, à tout juste 19 ans, il débute une carrière de journaliste à News-York sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2005 à 2010. On le voit ensuite sur iTélé, entre 2011 et 2017 date à laquelle il intègre la rédaction du Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique NTIC.