Qualité de l’air : un souci majeur pour la santé des Parisiens.
L’organisme de surveillance Airparif a analysé comment restreindre la pollution de l’air en Île-de-France. Il apparaît qu’en sélectionnant progressivement les véhicules circulant dans la région, qui sont l’une des causes majeures des émissions polluantes liées à la combustion de l’essence, le nombre des Franciliens exposés à des particules toxiques pourrait être réduit jusqu’à plus de 90 %.
Effectuée à la demande de la Ville de Paris, cette récente étude d’Airparif a mis en évidence les conséquences bénéfiques considérables qu’aurait une réduction de la circulation de certains véhicules sur les concentrations d’oxydes d’azote enregistrées dans la Capitale. Ces particules fines, également appelées NOx, jouent en effet un rôle essentiel dans la pollution atmosphérique qui sévit aujourd’hui en ÃŽle-de-France, principalement à Paris. Airparif a mesuré que dans la Capitale, « […] la valeur limite annuelle est dépassée sur une majorité des axes routiers parisiens […]. » Ainsi, l’organisme a pu vérifier que le trafic routier parisien était responsable de 73 % des émissions d’oxydes d’azote. Ce constat alarmant encourage évidemment à trouver des solutions pour faire baisser ce taux, nettement trop élevé.
Plusieurs mesures efficaces ont été identifiées pour y parvenir. La première serait d’abord d’interdire la circulation des véhicules les plus anciens, ne bénéficiant pas de la vignette « Crit’Air », ou roulant avec la vignette « Crit’Air 5 ». Cette restriction est déjà en partie appliquée à Paris intra muros, depuis le 1er juillet 2017, mais elle pourrait être durcie. Les restrictions suivantes pourraient ensuite s’étendre aux véhicules étiquetés avec une vignette « Crit’Air 4 », puis « Crit’Air 3 ». Par la suite, la mise en place de ces mesures pourrait s’étendre à une zone qui s’étendrait au-delà de la Capitale.
Les bénéfices attendus de l’application de ces mesures progressives, basée sur une sélection ciblée des véhicules en fonction de leurs émissions toxiques, auraient, d’après l’étude menée par Airparif, des répercussions bénéfiques très rapides sur la santé des Franciliens. Concernant la population du Grand Paris, actuellement exposées à des niveaux de pollution supérieurs à la réglementation en vigueur, elle profiterait d’une baisse de plus de la moitié de sa pollution atmosphérique si la plupart de ces restrictions étaient respectées. Enfin, si la totalité de ces limitations entrait en vigueur, et si on l’étendait à un périmètre au-delà de Paris même, l’amélioration obtenue de la qualité de l’air pourrait atteindre 91 %.