Produits infantiles potentiellement contaminés : un bug inadmissible.
Différentes enseignes majeures comme Auchan, Casino, Carrefour, Cora, E.Leclerc, Intermarché et Système U, ont admis qu’elles avaient vendu des produits infantiles provenant de l’usine Lactalis de Craon, en Mayenne, malgré le rappel demandé par cette entreprise, le 21 décembre dernier.
Depuis cette date, certains produits Lactalis, dont des laits, étaient en effet soupçonnés d’être contaminés par des salmonelles, des bactéries capables de déclencher des infections alimentaires collectives, hautement résistantes aux antibiotiques. La coopérative E.Leclerc a été la première enseigne à révéler que : « […] 984 produits ont malgré tout été vendus après le rappel dans plusieurs magasins. » Dans un communiqué, le premier groupe français de grande distribution a ainsi admis qu’une anomalie importante s’était produite, sans toutefois préciser quels points de vente étaient concernés par ce dysfonctionnement. Michel-Edouard Leclerc a présenté ses excuses aux clients, tout en expliquant que l’erreur provenait d’un étiquetage différent de celui qui était recherché, en raison d’une opération de promotion décidée trois mois avant l’incident. Cet étiquetage spécial aurait rendu certains lots rappelés inidentifiables dans les stocks. Par la suite, les groupes de distribution Carrefour et Casino, entre autres, ont eux aussi admis qu’ils avaient vendus des produits infantiles Lactalis jugés à risque dans leurs établissements. L’ampleur de ce raté, qui constitue une réelle infraction pénale, a contraint le PDG de Lactalis, Emmanuel Besnier, à présenter ses excuses aux consommateurs, tout en s’engageant à verser des indemnités aux familles qui auraient subi un éventuel préjudice. Devant la gravité des faits, le Gouvernement a, lui aussi, fortement réagi. Benjamin Griveaux, son porte-parole, a déclaré mercredi dernier à la radio : « Il faudra déterminer les responsabilités, et ça, ce sera fait avec la plus grande, je l’espère, rapidité et sévérité si les responsabilités sont avérées. » Par ailleurs, un numéro vert (33- (0)1.71.53.51.20) a été ouvert pour fournir au public une assistance en cas de besoin.