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Pourquoi Les États-Unis se retirent de l’Unesco, selon le département d’État

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Les États-Unis se retirent de l’Unesco, annonce le département d’État. C’est une décision qui fait parler, et pas qu’un peu. Ça n’est pas la première fois que l’Oncle Sam fait ça, mais cette fois encore, le gouvernement américain a des raisons bien précises pour justifier ce choix. On va regarder ensemble ce qui se cache derrière cette annonce et ce que ça implique pour tout le monde.

Les Raisons Officielles du Retrait Américain

Le Parti Pris Anti-Israélien de l’Unesco

Les États-Unis ont souvent exprimé leur préoccupation face à ce qu’ils perçoivent comme un biais anti-israélien au sein de l’UNESCO. Cette perception est un facteur majeur dans leur décision de se retirer. L’adoption de résolutions critiquant Israël, en particulier concernant la gestion des sites du patrimoine à Jérusalem, a alimenté cette conviction. Les États-Unis estiment que l’UNESCO se concentre de manière disproportionnée sur Israël, ignorant ou minimisant les actions d’autres nations.

La Promotion de Causes Sociales et Culturelles Clivantes

L’administration américaine considère que l’UNESCO promeut des causes sociales et culturelles qui divisent, et qui sont en désaccord avec les valeurs conservatrices d’une partie de la population américaine.

  • Ces causes incluent des initiatives liées à l’identité de genre.
  • Des programmes d’éducation sexuelle.
  • Des projets qui, selon eux, empiètent sur la souveraineté nationale en matière de politique intérieure.

L’Incompatibilité avec les Intérêts Nationaux Américains

Le retrait des États-Unis de l’UNESCO est également motivé par une conviction que l’organisation ne sert plus les intérêts nationaux américains. Plusieurs facteurs contribuent à cette perception :

  1. Les contraintes budgétaires, où les contributions à l’UNESCO sont perçues comme un fardeau financier.
  2. Un désir de recentrer les ressources sur des priorités nationales plus immédiates.
  3. Une remise en question de l’efficacité de l’UNESCO dans la réalisation de ses objectifs déclarés.

Un Historique de Retraits et de Retours

L’histoire des États-Unis avec l’UNESCO est loin d’être un long fleuve tranquille. On observe une série de départs et de retours qui témoignent d’une relation complexe et souvent conflictuelle. Ces revirements sont souvent liés aux changements d’administration et aux priorités politiques du moment.

Le Premier Retrait Sous l’Administration Trump

En 2017, sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis ont annoncé leur retrait de l’UNESCO. Cette décision, qui a pris effet en 2018, était motivée par des préoccupations concernant la gestion de l’organisation et son supposé parti pris anti-israélien. C’était un signal fort envoyé à la communauté internationale, marquant une rupture avec les engagements multilatéraux traditionnels des États-Unis. On peut dire que ça a fait des vagues.

Le Bref Retour des États-Unis en 2023

De manière surprenante, les États-Unis ont fait leur retour à l’UNESCO en juillet 2023. Ce retour, orchestré par l’administration Biden, visait à contrer l’influence croissante de la Chine au sein de l’organisation. L’idée était simple : pour peser sur les décisions et défendre leurs intérêts, il fallait être présent. Ce retour a été perçu comme un réengagement envers le multilatéralisme et une volonté de jouer un rôle actif dans les affaires internationales. Mais ce retour fut de courte durée.

La Réitération de la Décision de Retrait

Malheureusement, ce retour n’aura pas duré. En raison de désaccords persistants et d’une réévaluation de la situation, le département d’État a décidé de se retirer à nouveau de l’UNESCO. Cette décision, bien que regrettable, souligne la difficulté de concilier les intérêts nationaux américains avec les objectifs et les priorités de l’organisation. On peut se demander si les États-Unis reviendront un jour, ou si cette fois, c’est la fin d’une époque.

Voici les raisons principales de ces revirements :

  • Désaccords politiques profonds.
  • Changements d’administration à Washington.
  • Volonté de contrer l’influence d’autres puissances.

L’Impact de la Politique « America First »

La politique « America First » a eu des répercussions importantes sur la décision des États-Unis de se retirer de l’UNESCO. Cette approche, axée sur les intérêts nationaux américains, a conduit à un réexamen de l’engagement des États-Unis dans les organisations internationales, y compris l’UNESCO. On peut dire que c’est une approche qui a des conséquences.

L’Alignement sur une Feuille de Route Idéologique

La décision de se retirer de l’UNESCO s’inscrit dans une vision idéologique plus large. Cette vision met l’accent sur la souveraineté nationale et la remise en question des institutions multilatérales. L’administration américaine a estimé que l’UNESCO ne servait plus les intérêts des États-Unis et qu’elle était même en contradiction avec leurs valeurs. C’est une position claire, mais qui a des conséquences sur la scène internationale.

La Contradiction avec la Politique Étrangère Américaine

Paradoxalement, le retrait de l’UNESCO peut sembler contredire certains aspects de la politique étrangère américaine traditionnelle. Les États-Unis ont souvent joué un rôle de leader dans les organisations internationales, promouvant leurs valeurs et leurs intérêts à travers le multilatéralisme. Le retrait de l’UNESCO affaiblit cette influence et pourrait créer un vide que d’autres puissances pourraient combler. C’est un risque à prendre en compte.

L’Examen de l’Implication Américaine dans les Agences Onusiennes

Le retrait de l’UNESCO s’inscrit dans un contexte plus large d’examen de l’implication américaine dans les agences onusiennes. Un décret exécutif a exigé une analyse approfondie de la participation financière et politique des États-Unis dans ces organisations. Cette démarche vise à s’assurer que les contributions américaines sont utilisées de manière efficace et qu’elles servent les intérêts nationaux. On peut dire que l’ implication américaine est remise en question.

Les Réactions Internationales au Retrait

Le retrait des États-Unis de l’Unesco a suscité des réactions variées à travers le monde. Si certains ont exprimé leur regret, d’autres ont réaffirmé leur soutien à l’organisation et à ses missions.

La Réaction d’Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’Unesco

Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco, a qualifié la décision américaine de « regrettable », tout en soulignant qu’elle était attendue. Elle a assuré que l’Unesco était préparée à ce retrait et qu’il n’affecterait pas l’engagement de l’organisation envers ses objectifs.

Le Soutien Indéfectible d’Emmanuel Macron à l’Unesco

Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien total à l’Unesco. Il a souligné l’importance de l’organisation pour la promotion de la culture, de l’éducation et de la science à travers le monde. Macron a insisté sur le rôle essentiel de l’Unesco dans la construction d’un monde plus juste et durable.

La Position d’Israël Face à la Décision Américaine

Israël a salué la décision des États-Unis de se retirer de l’Unesco. Le gouvernement israélien a exprimé sa satisfaction face à ce qu’il considère comme une prise de position contre le « parti pris anti-israélien » de l’organisation. Israël accuse depuis longtemps l’Unesco de partialité dans ses résolutions et ses décisions concernant les sites religieux et culturels en Israël et dans les territoires palestiniens. La décision américaine est perçue par Israël comme un signal fort adressé à l’Unesco et comme un encouragement à réformer ses pratiques. Israël espère que d’autres pays suivront l’exemple des États-Unis et remettront en question leur engagement envers l’organisation. Les États-Unis ont justifié leur retrait par le soutien à des causes sociales clivantes.

Le Processus de Décision du Département d’État

L’Analyse Menée par le Secrétaire d’État Marco Rubio

Le secrétaire d’État, Marco Rubio, a joué un rôle central dans la décision américaine de se retirer de l’Unesco. Il a initié une analyse approfondie de l’engagement des États-Unis envers l’organisation, en particulier en ce qui concerne les questions de partialité et d’efficacité. Cette analyse a pris en compte divers facteurs, notamment:

  • Les contributions financières américaines à l’Unesco.
  • L’alignement des objectifs de l’Unesco avec les intérêts nationaux américains.
  • Les préoccupations concernant la gestion et la gouvernance de l’organisation.

L’Évaluation de l’Antisémitisme et du Sentiment Anti-Israélien

Un aspect important de l’analyse du Département d’État a été l’évaluation des allégations d’antisémitisme et de sentiment anti-israélien au sein de l’Unesco. L’équipe de Rubio a examiné de près les résolutions, les programmes et les déclarations de l’Unesco pour déterminer s’ils reflétaient un parti pris contre Israël. Cette évaluation a inclus:

  • L’examen des documents officiels de l’Unesco.
  • La consultation avec des experts en relations internationales et en droit international.
  • L’analyse des votes de l’Unesco sur les questions relatives à Israël.

La Coordination avec l’Ambassadrice Américaine par Intérim

La décision de retrait a nécessité une coordination étroite avec l’ambassadrice américaine par intérim auprès de l’Unesco. Cette coordination a permis de:

  • S’assurer que les préoccupations des États-Unis étaient pleinement prises en compte par l’Unesco.
  • Communiquer la position américaine aux autres États membres de l’Unesco.
  • Préparer le retrait officiel des États-Unis de l’organisation. L’ambassadrice a joué un rôle clé dans la transmission des conclusions de l’analyse du Département d’État et dans la mise en œuvre de la décision de retrait.

Les Conséquences du Retrait pour l’Unesco

L’Impact sur le Financement de l’Organisation

Le retrait des États-Unis a un impact direct sur le budget de l’UNESCO. Les États-Unis étaient un contributeur important, et leur absence crée un trou financier que l’organisation doit combler. Cela peut se traduire par :

  • Une réduction des programmes et des initiatives. L’UNESCO devra peut-être revoir ses priorités et réduire la portée de certains projets, comme ceux liés à la protection du patrimoine mondial.
  • Une dépendance accrue envers d’autres donateurs. L’organisation pourrait chercher à diversifier ses sources de financement, mais cela prend du temps et peut créer de nouvelles dépendances.
  • Une pression sur les autres États membres pour augmenter leurs contributions. Cela pourrait entraîner des tensions et des négociations difficiles.

La Perte d’Influence Américaine au Sein de l’Unesco

Le retrait des États-Unis signifie que le pays n’a plus de voix au chapitre dans les décisions de l’UNESCO. Cela réduit son influence sur les politiques et les programmes de l’organisation. Les conséquences sont multiples :

  • Les intérêts américains ne sont plus pris en compte dans les débats et les décisions. Cela peut affecter des domaines comme la liberté de la presse, l’éducation et la science.
  • L’UNESCO pourrait adopter des positions qui sont en désaccord avec les valeurs et les priorités des États-Unis. Cela pourrait créer des tensions et des conflits diplomatiques.
  • Les États-Unis perdent une plateforme importante pour promouvoir leurs idées et leurs valeurs sur la scène internationale. C’est dommage, car l’UNESCO est un lieu de dialogue et de coopération.

Les Défis pour la Mission Universelle de l’Unesco

Le retrait américain pose des défis importants pour la mission universelle de l’UNESCO. L’organisation a pour but de promouvoir la paix et la sécurité par l’éducation, la science et la culture. Sans la participation des États-Unis, cette mission devient plus difficile à réaliser. Voici quelques défis :

  • L’universalité de l’UNESCO est remise en question. Si un pays important comme les États-Unis se retire, cela peut encourager d’autres pays à faire de même, ce qui affaiblit l’organisation.
  • La crédibilité de l’UNESCO est affectée. Le retrait américain peut être interprété comme un manque de confiance dans l’organisation, ce qui nuit à sa réputation.
  • La capacité de l’UNESCO à relever les défis mondiaux est réduite. L’organisation a besoin de la participation de tous les pays pour faire face aux problèmes comme le changement climatique, la pauvreté et les conflits.

Conclusion

Alors, on l’a vu, le retrait des États-Unis de l’Unesco, ce n’est pas une surprise. C’est même une histoire qui se répète. Le département d’État a bien expliqué ses raisons, parlant de « parti pris » et de choses qui ne vont pas avec les idées américaines. C’est une décision qui fait parler, c’est sûr. Et ça montre bien que les relations internationales, c’est souvent compliqué, avec des hauts et des bas. On verra ce que l’avenir nous réserve pour l’Unesco et les États-Unis.


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Né à Blois le 22 novembre 1972, Thierry Dulac est un journaliste français. À tout juste 21 ans, il débute une carrière de journaliste à Londres sur la chaîne spécialisée en économie Bloomberg TV. Il rejoint BFM TV dès son lancement en 2005 et anime des émissions sur la chaîne d'info en continu de 2006 à 2009. On le voit ensuite sur iTélé, ancêtre de CNews, entre 2009 et 2011 date à laquelle il intègre le Bulletin des Communes qui lui confie la rubrique Environnement.


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